LES INVESTISSEURS SONT DE RETOUR

CENTRE-VILLE

Le centre-ville reste un secteur clef, avec son patrimoine architectural, notamment ses édifices datant des XVIE et XVIIIE siècles, sa place Stanislas, classée au patrimoine mondial de l’unesco, et son pittoresque marché couvert. Les étudiants (la ville en compte 40000!) l’animent. Raisonnables, les prix de l’ancien y varient entre 1800 et 2500 € le mètre carré, selon l’état et l’emplacement du bien. A noter : les tarifs sont plus élevés dans la partie nord (Léopold et Ville- Vieille) qu’au sud de l’hypercentre (Centre- Gare et Charles-iii). Le marché est boosté par le retour des investisseurs locatifs, notent les agents interrogés. « Déçus par les performances des marchés financiers, ils veulent profiter de la loi de défiscalisation Pinel, qui a été reconduite jusqu’à la fin de l’année », explique Patrick Georgel, président d’orpi Lorraine. « La légère remontée des taux a convaincu les attentistes de se lancer », ajoute Laurence Henry, de Nexity.

Rares sont les studios, pour lesquels la demande est très forte, qui partent à moins de 2000 € le mètre carré quand ils sont proposés en bon état. Rue de Phalsbourg, au coeur d’un ancien quartier de cheminots en cours de rénovation, un studio bien entretenu de 23 m2 a, par exemple, été acheté pour 49000 € par un investisseur locatif (2130 € le mètre carré). « Les 2-pièces et les 3-pièces sont également prisés par les acheteurs, note par ailleurs Jean-baptiste Dubois, de Guy Hoquet. Ils peuvent les proposer en colocation ou les louer à des jeunes couples, qui sont nombreux à s’installer au centre-ville. » Dans un petit immeuble de caractère proche de la place Stanislas, un investisseur locatif a réalisé une belle opération en achetant ce 3-pièces lumineux de 75 m2 179200 € (2389 € le mètre carré). Lorsqu’on se dirige vers le sud et le centre hospitalier régional et universitaire de Nancy, les immeubles bourgeois laissent peu à peu la place

à des bâtiments plus ordinaires. A deux pas de la place des Vosges, dans une résidence de 1995, un 2-pièces de presque 44 m2, avec parking et proposé dans un état correct, est parti à 85000 € (1932 € le mètre carré).

Le secteur qui s’étend entre les différentes portes, vestiges des fortifications de la ville, est le plus recherché – et donc le plus onéreux. Non loin du cours Léopold, au rez-de-chaussée d’un magnifique immeuble bourgeois, un 5-pièces impeccable de 200m2 s’est récemment vendu pour la coquette somme de 510000 € (2550 € le mètre carré). Outre 2 places de parking, le bien comportait une cuisine ouverte, ainsi que 2 terrasses, ainsi qu’une cour privative. Exceptionnellement mises en vente, les maisons du centre-ville s’échangent à des prix élevés. Au nord du cours Léopold, une belle demeure des années 1910, de 130 m2, a atteint la somme de 320000 € (2461 € le mètre carré). Dotée d’un joli jardin, elle disposait de 3 chambres, de 2 salles de bains et de 2 garages. Au sud-ouest du centre-ville, vers le parc Sainte-marie, le long de la rue des Goncourt, une maison mitoyenne de style Art nouveau de 300m2 a atteint la coquette somme de 715000 € (2383 € le mètre carré).