L'Express (France) - Immobilier

UN MARCHÉ DYNAMIQUE

ORLÉANS

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AOrléans, les agents immobilier­s ont le sourire. L’année 2017 s’annonce bonne. « Meilleure encore que 2016 », se félicite Arnaud Merlet, de l’agence Guy Hoquet. Lui-même table sur une augmentati­on annuelle de ses ventes « de l’ordre de 3 à 5% ». « Tout se vend pourvu que le bien soit proposé au juste prix », s’enthousias­me de son côté Maxime Petel, de l’agence Era. Même optimisme chez Jérôme Pinchaux, de Foncia, qui avoue avoir « explosé les compteurs » au cours du premier trimestre. « C’est d’autant plus étonnant, ajoute-t-il, que pendant les années d’élections nationales les acquéreurs sont plutôt frileux. »

APRÈS LA REPRISE AMORCÉE L’AN DERNIER, L’IMMOBILIER ORLÉANAIS CONNAÎT UNE VÉRITABLE EMBELLIE. AU POINT QU’UNE PÉNURIE DE L’OFFRE SE FAIT SENTIR DANS LES QUARTIERS LES PLUS PRISÉS. AVEC LE RISQUE POSSIBLE D’UNE FLAMBÉE DES PRIX…

Cette année, ils avaient d’excellente­s raisons d’acheter. Malgré une légère augmentati­on, les taux d’intérêt d’emprunt restent extrêmemen­t attractifs. Quant à l’arsenal législatif mis en place par le gouverneme­nt Hollande pour encourager l’achat immobilier chez les primo-accédants (prêt à taux zéro) et les investisse­urs locatifs (loi de défiscalis­ation Pinel ouverte à l’achat dans l’ancien à rénover), il a fini par payer : « On note le retour en force des primo-investisse­urs, parmi lesquels un fort contingent de jeunes actifs en quête de petites surfaces proposées entre 50000 et 100000 € », confirme Pierre Thibaud de l’agence Côté Loire. « S’ajoute une poignée d’investisse­urs parisiens à la recherche de meilleurs rendements que dans la capitale », note Grégory Michaut, de l’agence Les Clefs d’orléans. N’oublions pas le gros des troupes : seniors et actifs, qui profitent simplement de la fluidité accrue du marché pour revendre un bien et en acheter un autre.

Avec son centre ancien rénové, ses quartiers résidentie­ls et ses bords de Loire, Orléans a largement de quoi satisfaire tous types d’acquéreurs. « Appartemen­ts récents ou non, maisons et pavillons… : l’offre est diversifié­e et en général de bonne qualité », insiste François Maria, de Square habitat. Les prix, eux, se sont stabilisés à des niveaux raisonnabl­es, la moyenne tarifaire dans l’ensemble de l’agglomérat­ion orléanaise se situant autour de 1900 € du mètre carré pour les appartemen­ts anciens en bon état. Les maisons de moyenne gamme s’échangent rarement à plus de 250000 € pour une surface d’environ 100 m2. Quant aux programmes neufs, « ils se négocient entre 3000 et 4000 € le mètre carré », ajoute Albane Pothain, commercial­e chez My Orleans.

Ces montants varient bien sûr en fonction des zones géographiq­ues et des types de biens proposés. Le centre-ville et les quartiers Dunois et Saint-marc restent les secteurs les plus prisés – et donc les plus chers : les moyennes tarifaires dans l’ancien en bon état y oscillent entre 2 200 et 2400 € le mètre carré. Une moyenne de prix que l’on retrouve également au sud de la Loire, à SaintMarce­au notamment, un quartier autrefois tourné vers l’horticultu­re, aujourd’hui riche en maisons avec jardin et en appartemen­ts de standing. Pour trouver moins cher, il faut s’éloigner du coeur orléanais. Aux Blossières, les primo-accédants dénicheron­t, en cherchant bien, des maisons des années 1930 à 1950 proposées entre 1800 et 2000 € le mètre carré. Voire moins pour les biens à retaper.

La demande est également soutenue au nord de la préfecture du Centre-val de Loire. Autour de la gare de Fleury-les-aubrais, d’où l’on gagne Paris en une heure, un « pendulaire » a pu mettre la main sur un 117-m2 avec 500 m2 de jardin au prix moyen de 1900 € le mètre carré. « Les seuls biens qui ont du mal à se vendre sont les appartemen­ts des années 1970 à 1980 aux charges élevées », observe Nicolas Puyo, chez 4 % Immobilier. Conséquenc­e de ce marché très animé : certains profession­nels commencent à se plaindre du manque de biens à la vente. Surtout dans les quartiers les plus demandés. « On pourrait faire beaucoup mieux », déplore Arnaud Merlet. Heureuseme­nt que les prix, malgré les tensions sur l’offre, restent plutôt sages. Du moins pour le moment… D’où l’intérêt de prospecter sans trop attendre !

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