L'Express (France) - Immobilier

DES BIENS DE CARACTÈRE

CENTRE-VILLE

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Entre la Loire et les mails, le centre-ville, dominé par les tours de la cathédrale, offre un visage contrasté : immeubles cossus en pierre de taille proches de la place du Martroi, maisons anciennes à pans de bois colorés du quartier Châtelet et de la rue de Bourgogne, ou encore demeures de caractère autour du théâtre ou de l’église Saint-euverte. Très prisé des acquéreurs, ce quartier rénové, avec ses rues pavées de calcaire blanc, ses boutiques et ses cafés, fait partie des plus chers d’orléans. « L’an dernier, les prix y ont augmenté de 3,7 %, c’est un secteur où la demande est toujours très soutenue et l’offre plus rare », souligne Yves Auberger, de la chambre des notaires. Seul bémol : il est parfois difficile de s’y garer, même si la généralisa­tion du stationnem­ent payant a finalement facilité la vie des riverains en libérant de nombreuses places.

On peut y trouver des biens d’exception, comme cette maison de 1750 dans le quartier du BourdonBla­nc, à deux pas de la cathédrale. Comprenant 10 pièces (242m2) plus un jardin de 240 m2 et une dépendance, elle a été achetée par un pilote de ligne pour la somme de 545000 €. Un peu plus au nord, vers le théâtre, une splendide maison de 1880, d’une surface de 215 m2, comprenant 9 pièces, avec une belle verrière, des carrelages anciens, une piscine et un jardin de 500 m2, s’est vendue 565000 €. Les acquéreurs étaient des Parisiens qui voulaient se rapprocher de leurs enfants pour la retraite. Plus chère, rue d’illiers, cette grande maison bourgeoise des années 1930, de 300m2, avec sous-sol, cave à vin, maison d’amis et jardin de près de 800 m2, est partie à 830000 €. « Avant, les beaux produits avaient du mal à se vendre, constate Stéphane Durand, chez Durand-montouché. Ce n’est plus le cas : les acquéreurs à gros budget sont revenus. » Quartier Bourgogne, en plein centre ancien, un couple de cadres avec enfants a acquis une maison ancienne de 150m2, plus 230 m2 de jardin, à moderniser, avec grenier et double garage pour un prix plus raisonnabl­e : 390000 €. Boulevard Alexandre-martin, à proximité immédiate de la gare, un avocat a acheté pour 290000 € une maison de 200 m2 à rénover pour y installer son logement et son cabinet. Le bien disposait de 200 m2 de terrain auxquels s’ajoutaient 2 places de stationnem­ent sous le porche.

Les appartemen­ts peuvent, eux aussi, atteindre des prix élevés, « si les biens en valent le coup », tempère Nicolas Puyo, de 4 % Immobilier. Rue des Grands- Champs, dans une petite copropriét­é, un 112-m2, avec 3 chambres et de vastes baies vitrées au rez- de- chaussée, sur une cour arborée de 55m2 plus un garage, s’est vendu 380000 € (3 392 € le mètre carré). Rue Bannier, au premier étage, dans un bel immeuble bourgeois, des cadres ont acheté pour 400000 € un 102-m2 avec balcon filant. Situé rue de Limare, un très bel appartemen­t style loft, de 48 m2, avec une terrasse de 10m2, a été acquis par un célibatair­e qui travaille à Paris pour 123500 € (soit 2 572 € le mètre carré).

3392 € le mètre carré pour un bien de 112 m2, avec 3 chambres, une petite cour et un garage.

A quelques centaines de mètres de là, rue de la République, la principale artère commerçant­e d’orléans, au quatrième et dernier étage, un atypique 45-m2, refait à neuf, avec poutres, pierres apparentes et une place de parking dans la cour a séduit un jeune couple pour 130000 € (2888 € le mètre carré). Dans le quartier des Carmes, en revanche, on observe un certain attentisme de la part des acheteurs. Le réaménagem­ent de l’ancien hôpital Porte-madeleine y mettra sans doute fin. Dans l’immé- diat, les prix y sont moins élevés qu’ailleurs. Ce qui peut faire le bonheur de certains. Un investisse­ur locatif a ainsi acquis un joli 2-pièces de 35 m2 avec poutres apparentes. Son prix : 42000 € soit (1200 € le mètre carré).

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