L'Express (France) - Immobilier

NETTE REPRISE DES VENTES

SUD : VIIE, VIIIE, IXE ARRONDISSE­MENTS

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C’est le soulagemen­t chez les agents immobilier­s installés au sud de la cité phocéenne : « Après deux années difficiles, les ventes sont en hausse », se réjouit Franck Desbief, de l’agence Recouly, sise corniche Kennedy. Il qualifie toutefois la reprise de « fragile » : « Les biens dont les prix dépassent 1 million d’euros partent difficilem­ent », prévient-il. Responsabl­e du groupe Connexion Immobilier, Bruno Lebert se félicite du « retour sur le marché des acquéreurs lyonnais, bordelais et parisiens à fort pouvoir d’achat ». Tant mieux : les tarifs des biens proposés à la vente dans les quartiers chics de la cité phocéenne sont hors de portée de la plupart des ménages marseillai­s.

Des exemples ? Un peu en retrait de la célèbre corniche Kennedy, qui serpente au pied de la colline du Roucas-blanc (VIIE et VIIIE), une villa d’architecte, avec un jardin de 800m2 agrémenté d’une piscine d’où l’on admire la rade, a été achetée 2,4 millions d’euros par un couple de Parisiens. A quelques pas de là, une maison bourgeoise des années 1910, d’une surface de 250m2, avec une piscine et un terrain de 850 m2 offrant lui aussi une vue sur la Grande Bleue, mais desservie par un escalier raide, a été vendue 1,65 million d’euros à… des Parisiens. Moins chère, cette villa des années 1930 perchée en haut de la colline du Roucas, de 200m2 habitables, avec un terrain de 640m2 disposant d’une vue sur la mer, a fait le bonheur d’un couple pour 990000 €. « Le montant des travaux de rénovation est estimé à 200000 € », précise l’agent. A noter : les produits situés le long de la Corniche elle-même, très bruyante, sont moins chers. Face à la mer, mais soumise aux nuisances sonores des autos, une maison des années 1980, à rafraîchir, de 100 m2, avec un garage, n’a par exemple trouvé preneur qu’à… 415000 €!

Du côté de Saint-anne (VIIIE), le bâti est plus disparate, les pavillons avec jardin côtoyant des maisons de ville assez quelconque­s et des copropriét­és semi-récentes. C’est pourtant ici qu’un hôtel particulie­r du XIXE siècle, présenté à 1,6 million d’euros, a été acquis pour 1,25 million d’euros par des cadres de Paris. Exceptionn­el, le bien, d’une surface de 220m2, comprenait une maison de gardien et 1000m2 de terrain arboré. A l’ouest, face aux plages du Prado, dans l’une des résidences bâties autour de l’hippodrome au mitan des années 2000, un T4 de 120m2, avec un double-garage et une terrasse de 100m2 offrant la vue sur la mer, a atteint 850000 € (7083 € le mètre carré). Central et densément urbanisé, le quartier Périer (VIIIE) se compose pour l’essentiel d’immeubles bourgeois de type haussmanni­en et de propriétés d’exception encloses de hauts murs. Le long de la rue Paradis, au coeur du « carré d’or » marseillai­s, un 3-pièces de 65m2 perché au dernier étage d’un immeuble cossu des années 1900 est parti à 185000€ (2846€ le mètre carré).

Au sud, le IXE arrondisse­ment de Marseille, calme et verdoyant, englobe le parc national des Calanques et le campus de Luminy. Non loin de l’église de Mazargues, une maison bourgeoise du début de siècle, d’une surface de 250 m2, avec un terrain de 3000 m2, a été achetée 1,35 million d’euros par un couple d’architecte­s. Le long de l’avenue de la Panouse, au coeur d’un secteur résidentie­l, une villa néo-provençale de 170 m2 avec 750 m2 de terrain s’est vendue 750000 €. A l’ouest de cette zone, vers la Pointe-rouge (VIIIE), une maison bourgeoise des années 1900 a atteint 1,13 million d’euros pour une surface de 190m2. Située à un jet de pierre de la plage du Bain-des-dames, elle disposait d’un terrain de 700m2.

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