L’OUEST SOUS TENSION

VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON ET LES ANGLES

Les communes de Villeneuvelès-avignon et Les Angles se trouvent au nord- ouest de la cité des Papes, de l’autre côté du pont de l’europe, qui enjambe les bras du Rhône et l’île de la Barthelasse. Riches en villas et en résidences bien entretenues, ces communes sont activement prospectées : « L’embellie de l’an dernier se poursuit », se réjouit Zohra Boumaza, gestionnaire de Mazagrand Immobilier, aux Angles. Mais tous les biens ne partent pas à la même vitesse. « Au- delà de 350000 €, le marché s’essouffle, prévient l’agent immobilier. Aujourd’hui, la majorité des acquéreurs dispose d’un budget inférieur ou égal à 250000 €. »

Aux Angles, le plateau de Bellevue est prisé par les seniors. Ils y apprécient ses commerces, son réseau de bus et ses immeubles sécurisés et équipés d’ascenseur. Dans un petit immeuble de 1965, en bon état et aux charges raisonnables, un retraité a acheté un 80-m2 traversant et lumineux, disposant d’un ascenseur et d’un gardien, pour 210000 € (2625 € le mètre carré). Dans le même immeuble, un 106-m2 à retaper s’est vendu 243 000 € (2292€ le mètre carré). Les constructions récentes sont sensiblement plus chères. Non loin du boulevard Guynemer, une septuagénaire a acheté un 71-m2 de 2007 dans un état impeccable et doté d’un grand garage. Le prix : 210000 € (2 957 € le mètre carré). Un T3 de 67m2 refait à neuf dans un immeuble des années 2000 s’est vendu 197000 € (2940 € le mètre carré).

Un peu plus à l’ouest, vers le boulevard des Carrières, où dominent les constructions individuelles, un pavillon des années 1970 de type R+1, de 80 m2, comprenant 3 chambres, avec un jardin de 500m2, a été acheté pour la somme raisonnable de 210000 €. Le bien nécessitait toutefois un sérieux rafraîchissement, évalué à environ 40000 € en travaux divers. A une centaine de mètres de là, un pavillon de même surface, mais avec un terrain plus petit (200 m2) et de gros travaux

350000 € Le seuil de prix à partir duquel les biens peinent à partir.

de réfection à prévoir, n’a trouvé preneur qu’à 197000 €.

En poursuivant vers l’est, la route traverse les hauts de Villeneuve, un secteur calme et résidentiel où dominent les villas avec jardin, les plus recherchées disposant de la vue sur la cité des Papes. C’est ici qu’une maison individuelle des années 1970, d’une surface de 210m2, s’est vendue 433000 €. De style néoprovençal, elle possédait un terrain en « restanques » de 1600 m2 doté d’une grande piscine et d’un garage. La maison avait besoin d’un sérieux rafraîchissement, et donnait sur le boulevard Edmond-ducros, assez passant aux heures de pointe. Plus au nord, vers le collège du Mourillon, un couple de médecins s’est offert pour 440000 € une maison de plain-pied de 130 m2, avec un terrain de 600 m2 doté d’une piscine et de 2 garages. L’habitation était proposée dans un état impeccable et offrait de belles prestations : 3 salles de bains entièrement refaites, une cuisine équipée, une suite parentale, etc. Dans le même quartier, une maison des années 1990, de 90 m2, avec un jardin de 600 m2, s’est vendue 275000 €, soit une moyenne supérieure à 3000 € le mètre carré. Un tarif élevé qui s’explique par le fait que le bien venait d’être refait « du sol au plafond ».