L'Express (France) - Immobilier

APPRÉCIÉES DES ESTIVANTS

BIARRITZ ET SAINT-JEAN-DE-LUZ

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La cité balnéaire favorite de Napoléon III et de l’impératric­e Eugénie n’a rien perdu de son pouvoir d’attraction. Avec ses centres de thalasso, ses golfs, ses plages immenses et ses villas cossues, sans oublier ses légendaire­s spots de surf, ce lieu de villégiatu­re reste un must auprès d’une clientèle aisée. « Le volume des transactio­ns a augmenté de 15 % par rapport à l’an dernier », se réjouit Benoît Verdet, directeur de l’agence Prestant. « Les tarifs sont en hausse d’environ 5 % sur douze mois glissants », évalue de son côté Stéphane Ortiz, directeur de l’agence Carmen. La fourchette des prix est large, la moyenne dans l’ancien variant entre 3500 € et… 11000 € le mètre carré, selon la qualité du bien et son emplacemen­t. Ici, la vue de l’océan se paie (très) cher. Au dernier étage d’un immeuble des années 1970 proche du phare de Biarritz, face aux déferlante­s, ce 100-m2 est, par exemple, parti à 1,1 million d’euros. Le long de la Grande plage, dans la résidence Bellevue-plage, une des plus belles copro- priétés de Biarritz, ce 2- pièces de 70- m2 regardant l’atlantique a été acheté pour 590000 € (8428 € le mètre carré). Cher ? « Le bien nécessitai­t un sérieux rafraîchis­sement » , glisse pourtant l’agent qui s’est occupé de la vente. Au coeur de la résidence Victoria Surf, ce studio de 28- m2 en bon état a été acquis pour 139000 € par un investisse­ur locatif (4964 € le mètre carré).

« Au nord de Biarritz, les maisons néobasques des quartiers de SaintCharl­es et de La Rochefouca­uld sont fort recherchée­s » , note David Buchoou, de l’agence Orpi. L’une d’entre elles, des années 1930, d’une surface de 130-m2, a été achetée par des Parisiens pour 750000 €. A La Rochefouca­uld, une grande demeure aux volets rouges de 200m2, en parfait état, avec un jardin de 500m2, a trouvé preneur en une semaine et sans négociatio­n. Son prix : 850000 €. En centrevill­e, le long de l’avenue du

15 % d’augmentati­on du volume des transactio­ns par rapport à l’an dernier.

Maréchal-foch, un appartemen­t rénové de 40 m2 a été vendu à un investisse­ur locatif pour 212000 € (5300 € le mètre carré). Près du quartier animé des Halles, riche en bars et en restaurant­s, ce T 2 de 40-m2 en bon état, mais situé à un étage élevé, s’est vendu à 6000 € le mètre carré. L’immeuble ne disposait pas d’ascenseur!

« Les tarifs diminuent à mesure que l’on s’approche de Saint-martin, un quartier de Biarritz perché sur une colline », indique Thierry Lahitte, de l’agence Orpi Saint-martin. Au quatrième étage d’un immeuble doté d’un ascenseur, ce studio de 31 m2 agrémenté d’un balcon offrant la vue sur la montagne a été vendu pour 127000 € (4096 € le mètre carré). En poursuivan­t vers le sud, on atteint la fameuse plage de la Côte des Basques, un spot adulé dans la communauté des surfeurs. Non loin de la rue d’espagne, dans une maison des années 1930 scindée en plusieurs appartemen­ts, ce duplex de 85-m2 nanti d’un balcon a atteint 445000 € (5235 € le mètre carré). Plus au sud, à 7 kilomètres de la Côte des Basques, dans le village de Bidart, les luxueuses demeures situées face à la mer s’échangent à des prix défiant toute concurrenc­e. Comme cette villa contempora­ine de 250-m2 située à quelques encablures de la plage : elle est partie à 1,9 million d’euros, après être restée six mois à la vente au prix de 2,2 millions d’euros.

Aune demi-heure de route au sud de Biarritz, Saint-jean-de-luz est désormais reliée à Paris par le TGV (le trajet dure quatre heures et vingt minutes). « Avec son petit port et son cen- tre historique aux belles maisons blanches aux volets et colombages peints en rouge, la commune a su garder son identité basco-luzienne », assure Aurélie Rochard, de l’agence Century 21. Tant mieux, car les tarifs y sont nettement moins élevés qu’à Biarritz. Dans une résidence des années 1980 proche de la gare, ce 3-pièces de 67-m2 à rafraîchir a été acheté pour 270000€ par une retraitée (4029 € le mètre carré). Au dernier étage d’un immeuble avec ascenseur du centre-ville, un T 3 de 75-m2 avec un parking et une jolie vue sur le massif de la Rhune est parti le jour de la mise en vente au prix demandé, soit 430000 € (5733 € le mètre carré). La commune de Ciboure se situe face à Saint-jean- de-luz, de l’autre côté du fleuve Nivelle. C’est ici qu’une ferme à rénover datant du XVIIE siècle, d’une surface de 600 m2, s’est vendue pour la bagatelle de… 4 millions d’euros ! « C’était un bien exceptionn­el » , précise Philippe Thomine-desmazures, directeur de l’agence Barnes, spécialisé­e dans le luxe. De quoi rêver…

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