L'Express (France) - Immobilier
LA BELLE GASCONNE PLAÎT AUX BASQUES
BAYONNE
Située à un quart d’heure en voiture des plages d’anglet, l’une des deux sous-préfectures des Pyrénées-atlantiques (avec Oloron-sainte-marie) « attire une clientèle essentiellement locale », indique Anne Darieux-juson, de l’agence Era. Cette ville de 48000 habitants, dont le centre- ville a su conserver de belles maisons typiques à arcades et à pans de bois, affiche des prix immobiliers beaucoup plus doux que ceux de ses voisines Anglet et Biarritz. Dans l’ancien en bon état, la fourchette des tarifs oscille en effet entre 2200 et 4000 € le mètre carré, selon la qualité du bien et son emplacement. « Des montants en hausse de 15 % par rapport à l’an dernier », évalue Anne Darieux-juson. En cause : « Une demande qui augmente et une offre qui se tarit », constate-t-elle. Au point que « trouver une maison à vendre à Bayonne, en particulier dans le quartier des Arènes, relève presque de l’impossible. » Dans ce quartier privi- légié, les belles demeures avec jardin se négocient entre 450 000 et 900000 €.
Au coeur du Grand-bayonne, le centre historique de la ville campé sur la rive gauche de la Nive, un T 3 de 92 m2 ayant bénéficié d’une rénovation de grande qualité s’est vendu 325000 € (3532 € le mètre carré). Près de là, le long de la rue Thiers, dans un bel immeuble en pierre équipé d’un ascenseur, un 70-m2 nécessitant des travaux de rafraîchissement est parti à 235000 € (3 357 € le mètre carré). Vers la sous-préfecture et l’adour, dans un immeuble de standing de 1968 agrémenté d’une belle entrée en marbre, un T 3 de 64 m2 disposant d’un parking n’a trouvé preneur qu’à 170000 € (2700 € le mètre carré). Il jouissait pourtant d’une vue imprenable sur le fleuve. Plus au sud, « les biens situés dans les vieux immeubles qui s’alignent le long du quai Jauréguiberry sont particulièrement prisés », indique Philippe Ribeton de l’agence Century 21. Un 50-m2 en bon état y a été cédé pour 150 000 € (3000 € le mètre carré).
Le Petit-bayonne se déploie de l’autre côté de la Nive. Avec ses nombreux bars, ses bodegas, ses restaurants et boutiques en tout genre, ce quartier attire bon nombre d’étudiants de l’université de Pau et des Pays de l’adour. Résultat : les investisseurs locatifs s’y arrachent les petites surfaces à des prix élevés. Le long du quai Augustin- Chaho, dans un immeuble du XVIIIE siècle, l’un d’entre eux a acheté pour la coquette somme de 155000 € un 2-pièces de 38 m2 en très bon état (4078 € le mètre carré). Plus au nord, sur la rive droite de l’adour, les prix du quartier Saint-esprit baissent d’un cran : « Dans l’ancien en bon état, les moyennes tarifaires dépassent rarement les 2700 € le mètre carré », estime Anne DarieuxJuson. Beaucoup plus à l’est, dans le quartier populaire et résidentiel d’arrousets, un T 3 de 61 m2 avec terrasse dans un immeuble proche de l’a63 est parti à un peu plus de 2200 € le mètre carré.