L'Express (France) - Immobilier

REPRISE EN DOUCEUR

REIMS

-

Les agents immobilier­s rémois ont le sourire. Après une année 2016 au cours de laquelle les ventes de logements ont augmenté de 20 % dans l’ensemble de l’agglomérat­ion, « le rythme des transactio­ns n’a montré aucun signe de fléchissem­ent en 2017 », se félicite Matthieu Vairon, de Stéphane Plaza Immobilier. « C’est d’autant plus étonnant que le marché à tendance à s’assoupir pendant une élection. Or ce phénomène n’a pas eu lieu lors de la présidenti­elle et des législativ­es », remarque Eric Redouté, directeur d’agence chez Guy Hoquet. « Il faut dire qu’après des années de baisse

LE RYTHME DES VENTES RESTE SOUTENU DANS LA SOUS-PRÉFECTURE DE LA MARNE. LES PRIX GRIMPENT DANS LES QUARTIERS COTÉS. AILLEURS, LES BELLES AFFAIRES SE MULTIPLIEN­T. IL FAUT EN PROFITER…

continue, les tarifs rémois avaient atteint des niveaux planchers très attractifs », constate Me François Gauthier, notaire à Reims (voir notre entretien ci-dessus). Selon les chiffres de la chambre des notaires de la Marne, la moyenne départemen­tale du tarif de l’ancien est en effet tombée à 1 900 € le mètre carré. Un montant inférieur à celui de 2009 !

Acet effet « prix » s’est ajouté celui des mesures d’encouragem­ent à l’achat prises par l’ancien gouverneme­nt de François Hollande : « Il est indéniable que le prêt à taux zéro en faveur des primo-accédants et le dispositif de défiscalis­ation Pinel en direction des investisse­urs locatifs ont relancé le marché du neuf et de l’ancien à réhabilite­r », confirme Me Gauthier. « La plupart des investisse­urs locatifs visent en particulie­r le marché des 30000 étudiants que compte la ville », indique Nadine Deglane, de Victoria Keys Immobilier. Ils prospecten­t en priorité en centrevill­e, près de l’avenue Clemenceau, vers la gare ou dans le quartier Saint-rémi, qui héberge le campus de Sciences po. Fortement demandées, les petites surfaces en bon état s’y négocient à plus de 3000 € le mètre carré.

Sans surprise, les quartiers les plus recherchés restent les traditionn­elles valeurs sûres rémoises : tout d’abord, le centre-ville, qui cumule l’avantage d’être proche de la gare de Reims et de posséder un patrimoine architectu­ral des années 1920 à 1930 d’excellente facture. Les appartemen­ts bourgeois des beaux immeubles Art déco s’y échangent rarement à moins de 3000 € le mètre carré. Quant à l’immobilier neuf, ses tarifs culminent à plus de 4500 € le mètre carré, voire plus pour les biens de grand standing comme cet appartemen­t-terrasse flambant neuf proche des halles du Boulingrin, acquis pour plus de 5500 € le mètre carré par un couple de retraités.

Côté maisons, les familles aisées à la recherche de calme et de verdure continent de plébiscite­r le quartier des Moissons, où la plupart des belles demeures mises à la vente dépassent le demi-million d’euros. Au sud-ouest, à dix minutes en tramway du centre-ville, les agglomérat­ions cossues de Gueux et de Bezannes bénéficien­t du même engouement. Au coeur de Bezannes, une maison est partie récemment à 3500 € le mètre carré, une moyenne tarifaire représenta­tive du secteur.

Pour ceux et celles qui disposent d’un budget plus limité, sachez que de belles affaires sont à saisir à Cernay, à Courlancy ou dans les alentours de l’avenue Jean-jaurès. On y trouve des maisons datant des années 1920 à rafraîchir aux alentours de 1800 € le mètre carré. Proches de la gare, les faubourgs commerçant­s de Clairmarai­s et de Laon sont également à prospecter. L’ancien en bon état y dépasse rarement les 2000 € le mètre carré. C’est dans ce même secteur qu’un couple de primo-accédants entreprena­nts a acheté pour moins de 1300 € le mètre carré une maison ancienne à rénover avec un grand jardin. Et si c’était le moment de se lancer !

20 % C’est le taux d’augmentati­on des ventes de logements à Reims en 2016.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France