L'Express (France) - Immobilier
Me Philippe Pailhes, notaire à Toulouse et responsable immobilier de la chambre interdépartementale des notaires.
L’express Comment l’immobilier toulousain a-t-il évolué en 2017 ?
Mieux qu’en 2016, qui a été pourtant un bon millésime. Nous tablons en effet sur une augmentation annuelle des ventes de l’ordre de 5 à 15 %. En principe, les années d’élections nationales sont dominées par l’attentisme des acquéreurs ; cela n’a pas été le cas en 2017. Il faut dire que la conjoncture économique n’a jamais été aussi favorable à l’investissement immobilier. Les taux d’intérêt d’emprunt sont encore très bas. Les mesures incitatives prises par le gouvernement Hollande comme le prêt à taux zéro et la loi de défiscalisation Pinel ont fortement contribué à dynamiser le marché.
L’express Quels sont les secteurs géographiques les plus demandés ?
Malgré des tarifs dans l’ancien qui oscillent entre 4000 et 5000 € le mètre carré – soit deux fois plus que la moyenne dans l’ensemble de l’agglomération – l’hypercentre toulousain reste le secteur le plus recherché par les acheteurs potentiels. Ailleurs, ce sont les zones proches des stations de métro – actuelles et futures – qui sont les plus prospectées. Beaucoup se penchent sur le tracé de la future troisième ligne de métro. Annoncée pour 2024, elle reliera Airbus-colomiers à Airbus-defense and Space via un arc traversant le grand est toulousain.
L’express Quelles sont les perspectives du marché ?
Je les crois bonnes, bien qu’elles dépendent en partie de l’évolution des taux d’emprunt. S’ils augmentent, le marché risque évidemment de se gripper. Reste que, pour le moment, les clignotants sont au vert. Avec ses 100000 étudiants, son économie dynamique et l’arrivée dans cinq ans de la LGV qui mettra la Ville rose à trois heures de Paris, Toulouse reste une des villes les plus attractives de l’hexagone…