Prison ferme pour s’être masturbé une nouvelle fois en public
Un habitant de Clisson a été condamné en début de semaine dernière à trois mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes, après s’être masturbé en public, le 13 janvier dernier, sous les halles de la ville. Le sexagénaire n’en est pas à sa première exhibition.
Clisson. C’est une figure du centre- ville clissonnais. Et notamment des Halles. Quand ils sont appelés pour une histoire d’exhibition, les gendarmes ne sont d’ailleurs pas surpris de le trouver : lui, l’homme de 63 ans.
Ce vendredi 13 janvier, vers 21 h 30, ils sont alertés par un groupe de cinq adolescents âgés de 17 et 18 ans. Ils avaient expliqué qu’un homme décrit comme « quelqu’un d’un peu bizarre » avait le sexe sorti de son pantalon, et qu’il faisait « des mouvements de masturbation » à la vue de tous… Il avait même « continué tranquillement » à le faire alors qu’un père de famille et son enfant passaient pourtant devant lui. Face aux gendarmes, il avait admis qu’il était en fait « à moitié bourré » et qu’il avait un « vrai problème d’alcool » . Mais il pense que les soins que lui administre l’hôpital psychiatrique GeorgesDaumezon, à Bouguenais, sont « peut- être un peu trop forts » : ils lui font « perdre la mémoire » . « Monsieur a déjà été condamné huit fois, dont deux pour exhibition sexuelle, et il avait une peine de pri- son avec sursis au-dessus de la tête… Il va falloir frapper un peu fort : on ne peut pas le laisser se trimballer le sexe à l’air dans Clisson » , s’agace le procureur de la République. « Cela a logiquement choqué les passants. Les Halles, c’est un lieu passant dans la ville. D’ailleurs, s’il s’est masturbé à cet endroit, c’est justement parce qu’il savait qu’il allait être vu. »
Sans avocat
Le représentant du ministère public réclamait six mois de prison ferme aménageables. Aucune des victimes n’était présente à l’audience. Le prévenu, pour sa part, s’est défendu sans avocat. Le tribunal avait pourtant renvoyé son affaire à deux reprises, à sa demande, pour qu’il s’entoure d’un conseil. Finalement, il a écopé de trois mois de prison ferme, dont un mois lié à un précédent sursis, lors d’une condamnation pour exhibition sexuelle en mars 2016. Il n’est pas parti en détention à l’issue de l’audience. Le tribunal n’a pas prononcé de mandat de dépôt, mais l’a convoqué ultérieurement devant un juge d’application des peines (JAP). Ce dernier décidera des modalités d’exécution de la peine d’emprisonnement ; incarcération, bracelet électronique, semi- liberté…). Enfin, une fois qu’il aura purgé ces trois mois, il sera soumis à une mise à l’épreuve de deux ans, comprenant une obligation de soins.
S’il ne la respectait pas, il encourrait deux nouveaux mois d’emprisonnement.