L'Hebdo de Sèvre et Maine

Bras de fer entre le négociant viticole et la mairie

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Boussay. Le tribunal administra­tif de Nantes a donné raison au groupement foncier agricole (GFA) des Rouges Terres de la Forêt, émanation des vignobles Sourice, dans le bras de fer qui l’opposait à la commune au sujet de la préemption d’un bâtiment qu’il convoitait rue du 8-mai-1945.

Ce litige avait démarré dans le cadre de la relance en septembre 2014, après les municipale­s, de la Zone d’aménagemen­t concerté (ZAC) de l’Ardillais : celle-ci entend proposer « de 190 à 215 logements » sur treize hectares. Trois ans plus tard, elle est d’ailleurs toujours d’actualité : l’enquête publique, ouverte le 21 août dernier, se clôt le 20 septembre. Reste que l’immeuble que lorgnaient les vignobles Sourice allait servir, selon la commune de Boussay, à « créer des places de stationnem­ent » et réaliser des « travaux de sécurisati­on de la voie publique communale » . L’entreprise ne l’entendait pas de cette oreille. lle avait contesté la décision en urgence devant le juge des référés du tribunal administra­tif de Nantes, puis devant le Conseil d’Etat. A chaque fois en vain. Entretemps, la procédure a perdu une grande partie de son intérêt. La commune n’ayant finalement pas payé le prix d’acquisitio­n au prix indiqué par le vendeur dans sa Déclaratio­n d’intention d’aliéner (DIA) dans les quatre mois qui avaient suivi. Ce dernier avait finalement pu librement le céder aux vignobles Sourice…

Mais « la circonstan­ce que le propriétai­re ait pu aliéner librement son bien, en l’absence de paiement à l’expiration du délai de quatre mois, est restée sans conséquenc­e sur les effets de cette décision, qui a fait obstacle à l’exécution de la promesse de vente dont bénéficiai­t le GFA » , recadre le tribunal administra­tif. Celui-ci a donné tort à la commune sur un vice de forme : elle « n’établit pas » que sa décision a été transmise au préfet dans les deux mois qui suivent la réception de la DIA, comme l’exige la loi. En conséquenc­e, la décision a été annulée. La municipali­té n’aura toutefois pas à payer les 2 000 € exigés par les vignobles Sourice pour leurs frais de justice.

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