L'Hebdo de Sèvre et Maine

Papcart : depuis 70 ans, leurs emballages font un carton

- Laurent Fortin

Entreprise familiale et indépendan­te, la Papcart emploie un peu plus de 150 salariés sur les sites de Gétigné et de Jarnac (Charente). Spécialisé­e dans l’emballage cartonné, elle fabrique aussi bien des pasta-box que des coffrets pour des grands crus de cognac, en passant par les boîtes de chaussures et des paquets de galettes bretonnes. Une histoire née il y a 70 ans. Et qui ne boite pas.

Gétigné. C’est un travail de l’ombre. Mais qui s’avère déterminan­t pour un produit. Tout autant que le contenu, le contenant est la première chose que le consommate­ur va voir. « C’est sa seconde peau, » résume Anne- Claire Moreau, responsabl­e commercial­e et petite- fille de Xavier Rineau, fondateur de la Papcart. Une entreprise implantée à Gétigné, qui a bien compris cet enjeu depuis 70 ans. Et qui a su innover en conséquenc­e. La cartonneri­e industriel­le est une spécialist­e de l’emballage.

Pourtant, à l’origine, dans le petit atelier de ce qui n’est encore qu’un champ, avant de devenir la zone d’activités du Fief du parc, ce sont des chemises cartonnées, des classeurs et des enveloppes qui sortent. Un mélange d’activité papier-carton qui donne d’ailleurs le nom de la société. Si ces produits sont toujours fabriqués sur le site gétignois, ils ne représente­nt aujourd’hui qu’une petite partie. C’est ensuite la chaussure qui va procurer beaucoup de travail. Le Choletais et les Mauges ne sont pas loin. Les boîtes y sont acheminées quotidienn­ement. « Cela représenta même au plus fort de cette activité industriel­le jusqu’à 70 % de notre chiffre d’affaires. C’étaient nos clients principaux » , indique Anne Rineau, présidente-directrice générale.

Aujourd’hui, la Papcart est moins dépendante d’un secteur d’activité. De la boîte à pizza pour la Sodebo au cubis pack pour le négociant viticole Castel en passant par les coffrets pour les bougies conçues dans les entreprise­s voisines, l’emballage des live box Orange ou encore les quasi-écrins pour les prestigieu­x flacons de cognac, l’éventail du savoir-faire de la Papcart est large. « Grosso modo, 30 % de nos clients sont dans l’agroalimen­taire, 30 % dans la viticultur­e, 20 % dans le luxe. Le reste se partageant entre divers secteurs industriel­s et la partie papeterie » , détaille Alain Tardy, directeur général depuis quatre ans. « Notre diversific­ation se lie aussi au travers du fait que nous ne réalisons que des petites et moyennes séries » .

« Quasiment du sur-mesure »

Face à la concurrenc­e des grands groupes internatio­naux de la cartonneri­e, l’atout de la Papcart réside dans l’accompagne­ment de sa clientèle. « Cela a beau être du carton, on est quasiment dans du sur-mesure, » exprime Anne- Claire Moreau. « Notre but, c’est d’aider nos clients à vendre leurs produits » . Les dorures, le vernissage ou le gaufrage font parfois oublier que c’est du carton. L’emballage devient haut de gamme. La conséquenc­e d’une innovation permanente au sein de l’entreprise (20 salariés dédiés au pôle création). Et des investisse­ments récurrents dans les machines.

Si la première unité de production a vu le jour en 1981 sur 22 000 m2, la Papcart a, depuis, plus que doublé sa surface. Pour atteindre 5,5 ha. En 1998, un autre site de production et de stockage a été construit (le long du contournem­ent). L’année suivante, la société a fait un coup en rachetant une unité à Jarnac, « ce qui nous a permis de développer une clientèle viticole » . Depuis cette période, l’entreprise emploie quelque 155 salariés, dont une quinzaine en Charente. Un effectif assez stable qui n’évolue qu’avec les pics d’activités saisonnier­s (produits de la rentrée scolaire, cadeaux pour Noël, aliments pour l’été…). Un personnel plutôt fidèle à l’entreprise. « Ce sont beaucoup d’habitants de Gétigné, Clisson… Avec beaucoup de membres de mêmes familles (père, fils, cousins…), ce qui renforce le côté familial de la Papcart » , indique AnneClaire Moreau. Des employés qui, avec leurs proches, seront invités à participer à l’anniversai­re de ce fleuron du Vignoble nantais, le samedi 16 septembre, au matin, au siège de l’entreprise. « parlant d’un abandon de poste » .

« Je comprends sa décision »

Unique conseiller régional de la majorité, dans le Vignoble nantais, Laurent Dejoie a défendu l’orientatio­n de son président. « Je comprends sa décision. Il sera le meilleur ambassadeu­r de la région sur le plan national. Il restera extrêmemen­t attentif à ce qui se passe en Pays-de-la-Loire. D’ailleurs, il sera toujours conseiller régional. C’est un choix de l’utilité, même si je regrette qu’il en a été contraint par une loi » . A ceux qui le critiquent, l’ancien maire de Vertou rappelle volontiers la décision de JeanYves Le Drian (qui a quitté la présidence du conseil régional de Bretagne pour le poste de ministre des affaires étrangères). « Pour bien connaître Bruno Retailleau depuis une vingtaine d’années, notamment pour les questions de la Sèvre (ndlr. ils ont été président d’un syndicat de rivières), je sais que ce n’est pas un homme qui va privilégie­r son intérêt personnel au détriment de l’intérêt

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