Les cabines recyclées en boîtes-à-lire
Depuis quelques semaines, les Clissonnais et les touristes ont pu redécouvrir la présence de cabines téléphoniques sur la commune. A l’intérieur, point de téléphone mais des livres. En fait, une initiative du conseil municipal des enfants où chacun peut y déposer ou y emprunter des livres gratuitement, permettant ainsi un accès pour tous à la culture.
Le concept vient des pays anglo-saxons. Là-bas, on l’appelle le book crossing, repris par de nombreuses villes de France. Notamment ici. Le conseil municipal des enfants s’est saisi de cette idée. A l’heure où la société Orange projette de toutes les faire disparaître d’ici la fin de l’année, ces objets du XXe siècle deviennent des boîtes-à-lire. « Il s’agit en fait d’une petite bibliothèque de rue ouverte 24 heures/24 où le lecteur peut y déposer un livre qu’il a lu et en prendre un autre transmis lui aussi par un amateur de lecture » , explique Xavier Bonnet qui inaugurait samedi dernier l’une de ces boîtes-à-lire sur le parvis de la gare, en compagnie de quelques jeunes membres du conseil municipal des enfants.
« Pour le moment, nous avons installé trois de ces cabines : sur le parvis de la
gare, place Mathurin Crucy et dans l’éco-quartier du Champ de Foire, face au cinéma Le Connétable. Une quatrième boîte sera implantée vers la Porte Palzaise quand les travaux d’aménagement seront
terminés » , poursuit le maire. Plusieurs partenaires se sont investis dans ce projet. Tout d’abord Orange qui a offert les cabines et deux entreprises clissonnaises : l’agence de communication Quintessence et l’entreprise Publi-Clubs pour la mise en valeur graphique, la pose et l’habillage des cabines. Autre partenaire impliqué dans ce projet, la médiathèque Geneviève-Couteau. « Nous avons fourni un premier fonds de cinquante livres par cabines au départ. Des livres qui étaient déposés par nos lecteurs à la médiathèque. Le nettoyage est réalisé par les services de la ville et régulièrement le personnel de la médiathèque vient faire un classement et un rangement des ouvrages » , précise Marianne Lesniak, directrice de la médiathèque. Il faut juste que les livres soient en bon état et qu’ils ne soient par réservés à un public averti et adulte. Le coût total de l’opération revient à 1 972 €, montant déjà budgétisé au titre des projets du conseil municipal des enfants.