Microscop, la microcrèche est ouverte
Depuis le 4 septembre dernier, la microcrèche, implantée dans le quartier du Carré de vigne, accueille 18 enfants de moins de 4 ans, du lundi au vendredi. Fanny Favreau, Matthieu et Gaëlle Menguy en sont à l’initiative. Un établissement qui s’attache à des valeurs sociales et environnementales. Il reste des places.
L’été a été plus fourmi que cigale pour les trois trentenaires. Entre les aménagements intérieurs (réalisation d’étagères, coups de peinture…) et les dossiers administratifs (commission de sécurité, inscriptions…), les congés ont été repoussés à une période ultérieure. Mais pour la bonne cause. Celle de la concrétisation d’un projet professionnel. Trois ans que les deux éducateurs de jeunes enfants et l’animatrice petite enfance le conduisent.
Un brin agacé par « les structures qui ne raisonnent que par le financier » , le trio a souhaité concevoir son propre établissement avec son éthique. « Nous sommes vigilants aux valeurs environnementales (par exemple les peintures utilisées étaient sans produits nocifs, nous utilisons des couches lavables…), aux valeurs sociales ( nous accueillons tout type de public y compris des enfants porteurs de handicap) et aux valeurs économiques (la grille tarifaire ne pénalise pas les familles modestes), » énumère Matthieu Menguy. Un cahier des charges qui lui a valu par exemple de décrocher une aide de la Cigales clissonnaise de 3 000 €.
18 inscrits
Livré fin juillet, le bâtiment de 125 m2 est composé d’un hall d’accueil, d’un espace de jeux, d’un espace change qui favorise l’autonomie des enfants, deux salles de sieste, une buanderie et un bureau. Il peut accueillir jusqu’à 10 enfants par jour. Pour l’instant, 18 bambins ont été inscrits. Le plus petit a à peine trois mois et le plus grand un peu plus de trois ans et demi. Ils viennent de Monnières mais aussi des communes avoisinantes (Le Pallet, Maisdon-sur-Sèvre, Clisson et La Haye-Fouassière…). Il reste des places « car les besoins sont très variés : de 5 heures sur une journée par semaine à plus de 10 heures par jour » , indique Matthieu Menguy qui a enregistré la moitié des inscriptions dans les 10 derniers jours. La structure est ouverte du lundi au vendredi de 7 h 30 à 19 h 30. Elle sera fermée quatre semaines dans l’année. La microcrèche fournit les repas. Ils sont confectionnés par Resto’logis (Vieillevigne).
En cette première semaine d’activité, les parents étaient aussi présents dans la crèche. « Au départ, nous souhaitons que la maman ou le papa reste un peu. Un temps qui décroît au fil des jours. Pour ne pas rompre brutalement », indique Matthieu Menguy. Le projet a séduit également la caisse d’allocations familiales qui a versé 140 000 € de subvention. Il faut signaler que la commune est classée comme déficitaire en places de garde pour enfants. L’investissement global avoisine les 340 000 €. Le trio a aussi été accompagné par le conseil départemental pour la construction du projet. Elle a aussi obtenu le feu vert de la mairie.
Microscop entend utiliser les ressources de la commune, « que ce soit la bibliothèque et les chemins pour des petites balades » . La crèche aménagera d’ici quelques semaines un jardin d’aventure sur son aire extérieure. Pour que les enfants prennent leurs aises. Avec Microscop, ils sont déjà grands.