L'Hebdo de Sèvre et Maine

Le territoire lance le transport solidaire

- Hervé Pavageau

Le territoire de Sèvre et Loire va lancer en 2018 un transport solidaire. Le service qui répond à des besoins ponctuels de déplacemen­t fait appel à des chauffeurs bénévoles.

Le projet est lancé. Le territoire de Sèvre et Loire lance une nouvelle solution de déplacemen­ts appelée transport solidaire. La démarche existe déjà en Loire-Atlantique. Le territoire a déjà une longue expérience. « La première initiative date de 2008 » , souligne Lyliane Jean, vice-présidente en charge de la proximité en Loire-Atlantique. Treize associatio­ns regroupées en Union sont déjà en marche. C’est le cas notamment sur le Pays-de-Retz, Ancenis et Châteaubri­ant. La 14e devrait voir le jour dans le Vignoble nantais.

La semaine dernière, élus, partenaire­s et acteurs associatif­s se sont réunis à La Boissière-du- Doré pour démarrer le projet. En matière de déplacemen­t, le territoire dispose déjà de plusieurs services : Lila à la demande, lignes régulières, covoiturag­e, taxi, trains… L’offre a ses limites de coût et de rigidité. Sur Sèvre et Loire, 5,4 % des ménages n’ont pas de voiture. Et 10 % n’ont qu’un seul véhicule par foyer.

Déplacemen­t et lien social

Pour ce public plus isolé, difficile parfois d’aller à un rendez-vous médical, de visiter un proche, d’aller au centre-bourg, de rechercher un emploi ou de faire des démarches administra­tives. L’intérêt du transport solidaire est d’offrir de la souplesse. Car il répond aux solutions « de déplacemen­ts ponctuels » , explique Sonia Le Pottier, adjointe aux affaires sociales à Vallet. En plus de répondre à une facilité de transports, le dispositif a un autre intérêt. « C’est un moyen de développer des liens sociaux » , souligne René Baron, vice-président de Sèvre et Loire. Car le service repose sur le bénévolat et l’âge. Après une adhésion symbolique à l’associatio­n, le bénéficiai­re doit juste payer au chauffeur une indemnité kilométriq­ue qui varie entre 20 et 35 centimes d’euro du kilomètre.

Comment ça marche ?

Dans la pratique, une fois en place, le transport solidaire met en relation des chauffeurs bénévoles et des bénéficiai­res qui ont besoin de se déplacer. L’organisati­on du service varie selon les territoire­s. Au cas par cas. « Certains fonctionne­nt avec des référents locaux. D’autres sous forme de plateforme » , illustre Antoine Chauvin, agent de développem­ent à la MSA, partenaire de l’initiative.

Le Départemen­t accompagne également la démarche. « La question de la mobilité est un enjeu prioritair­e » , insiste Lyliane Jean. La collectivi­té vient en appui des initiative­s locales, entre autres sur les questions techniques. Elle a notamment soutenu la négociatio­n tarifaire pour le coût de l’assurance. « L’assurance flotte dégage le chauffeur de sa propre assurance. C’est l’assurance de l’associatio­n qui couvre le transport. » En 2016, le transport solidaire a représenté 200 000 km dans le départemen­t. Les 13 associatio­ns regroupent 300 bénévoles. Un chiffre qui devrait vite accélérer avec le projet de Sèvre et Loire prévu pour commencer au premier semestre 2018. Et la démarche similaire lancée sur la communauté Clisson, Sèvre et Maine agglo.

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