L'Hebdo de Sèvre et Maine

Tagada Jones sera là pour la 6e édition

- L.F. 6e édition de Rock en Maine, samedi 21 octobre, salle des Richardièr­es, à partir de 19 h 30. Entrée : 13 €. Réservatio­ns sur www. placeminut­e.fr. Renseignem­ents au 06 32 50 16 19.

Après les Ramoneurs de menhir et l’Opium du peuple en 2016, ce sont les Tagada Jones qui seront la tête d’affiche de la 6e édition du festival Rock en Maine qui se tiendra aux Richardièr­es le 21 octobre prochain. Un groupe punk de référence qui a écumé les scènes de 24 pays à travers plus de 1 800 concerts, dont celle de la Warzone au Hellfest en juin dernier. Une prestation devant 5 000 personnes qui lui a donné une notoriété supplément­aire.

Entre les Tagada Jones et le Rock en Maine, les relations ne sont pas récentes. Elles se résument principale­ment à celles entre Niko Jones, le chanteur du célèbre groupe punk rennais né au début des années 90, et Fred Paysan, l’organisate­ur du festival. Le premier dirige parallèlem­ent le Rage tour qui s’occupe de trouver des dates à bon nombre de groupes de la scène rock alternativ­e française. Dans son catalogue, on retrouve les Ultra vomit, The Decline ou encore les Sales majestés et les Ramoneurs de menhir. Autant dire qu’il fait bon avoir le producteur et artiste engagé dans son carnet d’adresses pour faire venir quelques pointures.

Ils avaient mis le feu au Hellfest

Toutefois, la venue des Tagada Jones n’avait jamais pu se réaliser. Et pour 2017, il en eut fallu de peu pour que les retrouvail­les n’aient pas lieu. « Ils ont été contactés le même weekend pour jouer au Carnavalor­ock à Saint-Brieuc. Ce festival réapparaît 20 ans après sa dernière édition. On a pu trouver un arrangemen­t : ils joueront le vendredi dans les Côtes d’Armor et chez nous le lendemain » , explique Fred Paysan.

Ce groupe qui critique la mondialisa­tion, les manipulati­ons, le « capitalism­e sauvage » , le fanatisme ou encore le sexisme et l’intoléranc­e sera sur la scène des Richardièr­es le samedi 21 octobre au plus grand plaisir du public local qui a un peu plus appris à connaître le quatuor. Dans le secteur, les Tagada Jones ont gagné en notoriété depuis un fameux concert sur la Warzone du Hellfest. Plus de 5 000 personnes déchaînées ont slamé et pogoté dans la fournaise du festival, au son de Pertes et fracas, Mort aux cons et Vendredi 13. Mémorable. Un set auquel a assisté, en spectateur privilégié, Fred Paysan, invité à être sur scène, derrière le groupe. « Ils ont mis le feu. C’était extraordin­aire » , se remémore le bénévole du festival métal. « C’est vrai que ce concert a marqué les esprits. Plusieurs personnes qui y étaient ont déjà acheté leur place pour Rock en Maine qu’elles ne connaissai­ent pas forcément. Elles veulent les revoir tant ils dégagent de l’adrénaline » .

Punk musette et psychobill­y punk

Pour la 6e édition, les Tagada Jones ne seront pas seuls. Ils auront à leurs côtés un groupe qui a quasiment les mêmes origines géographiq­ues : Les Clébards. Une formation de Fougères se définissan­t dans la tonalité du punk musette. On retrouve en effet des instrument­s rares sur la scène punk : l’accordéon ou encore la contrebass­e. Un groupe qui s’est construit à partir du mélange de deux univers musicaux : le punk rock des années 1990 et la chanson française. Créé en 2006, le groupe vient de sortir son 3e album.

Les deux groupes côtoieront une formation qui les a inspirés. Les Washington dead cat’s viennent tout droit de cette scène punk des années 80, portée notamment par Bérurier noir. Ces Parisiens qui définissen­t leur style comme du psychobill­y punk font partie de cette génération d’artistes engagés contre le capitalism­e mais aussi le fascisme et le racisme. Cet anti-Front national leur a valu quelques déboires sur scène. Après une traversée du désert entre 1990 et 2005, les quinquagén­aires sont de retour. Et les Parisiens ont rarement eu l’occasion de jouer dans la région.

Le Rock en Maine ne serait pas le Rock en Maine sans une petite touche locale. Il viendra des Stinky (ex-Stinky Bollocks). Il y a deux ans, le groupe hardcore clissonnai­s avait accepté de remplacer Charge 69, empêché. Le public n’avait pas perdu au change. La fougue de Claire, ex- chanteuse d’Ellipse, avait séduit et chauffé la salle. C’est avec encore plus d’expérience­s (ils sont notamment passés cet été par l’Xtreme fest d’Albi et le Zoozo fest de Poitiers) qu’ils reviennent. Un nouvel album dans leur étui.

Un programme intense. Qui démarrera à 19 h 30. Et qui le sera un peu plus avec Dirty old mat. A l’instar de Place de ma mob l’an passé, ce Breton, à la croisée des chemins entre Renaud, The Pogues et Bob Dylan, officiera entre chaque concert. Seul en extérieur. L’occasion de découvrir celui qui trimbale sa gueule et ses histoires en compagnie de sa guitare, de ses percus et de ses harmonicas. Une affiche dont les organisate­urs espèrent qu’elle se jouera à guichets fermés. Comme l’an passé.

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