Devenue pro, la Gorgeoise a bien grandi
En mai, Camille Lenglet a signé son premier contrat professionnel avec le Nantes Rezé Basket. La Gorgeoise d’origine revient à Clisson, là où tout a commencé, ce dimanche 17 septembre pour disputer un match amical avec son club.
Elle a fait ses premiers pas dans le basket à Gorges en 2004. Son talent a rapidement sauté aux yeux. Jusqu’en minimes, Camille Lenglet a porté haut les couleurs jaune et rouge de l’Etoile de Clisson, avant de s’envoler vers Nantes il y a cinq ans. Dimanche, elle est de retour dans la salle du Val de Moine, en tant que joueuse du Nantes Rezé Basket, qui évolue dans l’élite nationale du basket féminin français.
En pleine préparation d’avant-saison, son club va disputer un match amical contre La Roche Vendée Basket. « Je suis contente de revenir sur Clisson. Je garde d’excellents souvenirs des filles avec qui j’ai joué. De Manu Barbaud aussi, qui m’a lancée et beaucoup aidée » , s’exprime-t-elle. Ce même Manu Barbaud, toujours éducateur à Clisson, en disait d’ailleurs le plus grand bien de la jeune Camille il y a trois ans : « Elle avait de grosses qualités de vitesse. Un mental au-dessus de la moyenne. Elle se donnait à fond, jusqu’à épuisement. Elle avait été surclassée très tôt chez nous. »
« Une façon de lui rendre hommage »
Ce match amical, organisé par le club clissonnais, est une façon de « rendre hommage » (dixit Emmanuel Ruiz, le président) à la joueuse qu’est devenue Camille Lenglet. La meneuse de jeu connaît un parcours sans faute, presque rêvé. Elle s’est forgé un joli palmarès dans différentes sélections scolaires (championne de France UNSS en 2011 et 2016, championne du monde UNSS en 2015 avec le lycée des Bourdonnières…) et participe à plusieurs campagnes avec les équipes de France jeunes. Là aussi, le succès est au rendezvous. En 2016, elle décroche par exemple le titre de championne d’Europe U18 face à l’Espagne, elle qui a déjà intégré l’effectif pro du NRB…
Son ascension fulgurante se poursuit en 2017. Camille Lenglet prend part à tous les matchs du NRB, « avec un temps de jeu restreint » , précise-t-elle. En juillet, elle dispute les championnats du monde U19 avec les Bleues. Pas de médaille au bout, mais une belle 5e place obtenue face à l’Australie (47-45). « C’est l’une des deux meilleures performances des équipes de France chez les jeunes. On perd en quarts contre les Américaines, qui étaient clairement plus fortes que nous. Il n’y a aucun regret à avoir. »
Le moment fort de son année reste la signature de son premier contrat pro, en mai. D’une durée de deux ans avec le club nanto-rezéen. Un rêve de gosse ? « Oui, entre guillemets. Le basket, c’est la chose que j’aime le plus. J’ai toujours voulu aller le plus loin possible. Il me reste un bon bout de chemin pour gravir tous les échelons. J’ai encore beaucoup à apprendre, notamment de Shona Thorburn, la meneuse de jeu de 35 ans » , explique celle qui s’entraîne désormais tous les jours.
La tête sur les épaules, Camille Lenglet envisage de commencer une formation en octobre, un brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport. Histoire de s’assurer un avenir au cas où la balle orange roule moins en sa faveur.