« Une nation très superstitieuse »
A côté du récit militaire, César décrit la civilisation gauloise, mais de façon bien archaïsante, comme ici. Les sacrifices humains n’avaient plus cours quand il arrive. Toute la nation gauloise est très superstitieuse […]. Ils pensent que la vie d’un homme est nécessaire pour racheter celle d’un homme, et que les dieux immortels ne peuvent être apaisés qu’à ce prix […]. Ils ont quelquefois des mannequins d’une grandeur immense et tressés en osier, dont ils remplissent l’intérieur d’hommes vivants ; ils y mettent le feu et font expirer leurs victimes dans les flammes. Ils pensent que le supplice de ceux qui sont convaincus de vol, de brigandage ou de quelque autre délit, est plus agréable aux dieux immortels ; mais quand ces hommes leur manquent, ils se rabattent sur les innocents.” César, Guerre des Gaules, VI, 16.