Débaptiser les lycées Colbert ?
La polémique sur le Code noir a refait surface en France, à la suite des émeutes sanglantes en Virginie qui ont vu s’affronter des groupuscules d’extrême droite et des militants antiracistes, après le déboulonnage dans la ville de Charlottesville d’une statue du général sudiste Lee. Derrière Louis-georges Tin (photo), le président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), dix personnalités ont publié une tribune diffusée par Le Monde le 17 septembre 2017 : elles réclament, en invoquant notamment la loi Taubira de 2001 – qui demande que l’esclavage soit reconnu comme crime contre l’humanité, et enseigné en tant que tel –, que l’on débaptise les établissements publics, en particulier les collèges et les lycées, du nom de Colbert, l’homme « qui jeta les fondements du Code noir, monstre juridique qui légalisa ce crime contre l’humanité » et qui « fonda la Compagnie des Indes occidentales, compagnie négrière de sinistre mémoire » .