Jusqu’à Paris !

[En 885, arrivèrent sur la Seine] ces barbares montés sur sept cents vaisseaux à voiles et d’autres plus petits navires, tellement nombreux qu’on ne pouvait les compter, que l’on nomme communément barques. Le gouffre profond de la Seine en était tellement rempli, que ses ondes disparaissaient sous ces bâtiments dans un espace d’un peu plus de 2 lieues. […] Les Danois fabriquent alors – chose étonnante à voir ! – trois machines, montées sur seize roues, d’une grandeur démesurée ; […] sur chacune est placé un bélier et dans l’intérieur de leurs flancs, elles pouvaient tenir cachés 60 hommes armés de leurs casques. Le troisième jour, […] les fatales cohortes normandes remontent sur leurs navires plus rapides que les oiseaux, et se dirigent vers les contrées orientales qui n’avaient point encore souffert des ravages de l’ennemi.” Abbon, Siège de Paris par les Normands, trad. F. Guizot, Brière, 1824.