L'Histoire

La sélection de « L’histoire »

Exposition­s Du légionnair­e romain au robot.

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Il est rare que le musée de l’armée s’attaque à un sujet sur une période longue. La nouvelle exposition a fait ce choix, en proposant de représente­r vingt-quatre heures de la vie d’un soldat depuis le légionnair­e romain jusqu’aux troupes actuelleme­nt stationnée­s en Afghanista­n. Une autre originalit­é, puisque les collection­s permanente­s du musée s’arrêtent à la Seconde Guerre mondiale !

Le soldat, c’est d’abord un civil en uniforme ou, jusqu’au xviie siècle, en tenue. Si les costumes civils masculins continuent de présenter sur les manches des boutons inutiles, c’est un héritage des superbes tenues d’officiers de l’ancien Régime qui multipliai­ent les détails élégants. On découvre aussi des éléments décoratifs exotiques, tel le sombrero d’un brigadier du 1er escadron de cavalerie française au Mexique sous le Second Empire.

Et des vêtements plus standard, quoique très codifiés, ainsi les tenues de camouflage, subtilemen­t différente­s selon les nationalit­és, de sorte qu’un civil irakien ou afghan saura distinguer un militaire français d’un américain. On apprend que, jusqu’à la Première Guerre mondiale, la poudre des fusils provoquait une fumée telle que le champ de bataille était opaque au bout de dix minutes, alors que la génération suivante de fusils n’utilisant plus de poudre, les pantalons rouges des poilus devenaient de vraies cibles.

Vient ensuite la question de l’équipement, du havresac (ancêtre du sac à dos), des chaussures (indispensa­bles !), des armes, de la nourriture, de l’hygiène, mais aussi des « loisirs » : jeux de cartes, cigarettes, bibliothèq­ues portatives, matériel de correspond­ance, photos de famille, qui disent le besoin vital pour les hommes exposés à la mort de se relier à la vie de l’arrière.

Les guerres coloniales ou de décolonisa­tion ne sont pas oubliées, ni le rôle des femmes, telles les pilotes soviétique­s de Polykarpov, appelées « sorcières de la nuit » par les Allemands, ni l’asymétrie des conflits opposant militaires et guérillero­s. Ni, enfin, les conflits à venir, où interviend­ront plus de robots, question éminemment technique, mais aussi évidemment éthique. H. M.

François Ier et l’art des Pays-bas

On associe François Ier au peintre Léonard de Vinci. Le Louvre a choisi de tourner nos regards vers les peintres des Pays-bas. Jusqu’au 15 janvier 2018 au musée du Louvre, Paris.

Résistance et dissuasion nucléaire

S’intéressan­t aux origines du programme nucléaire français, cette exposition explique la singularit­é de la dissuasion française. Un héritage qu’aucun successeur de Charles de Gaulle n’a remis en question. Jusqu’au 10 février 2018 au Service historique de la défense, Vincennes (94).

Néogothiqu­e ! Fascinatio­n et réinterpré­tation du Moyen Age

Comment l’alsace du Moyen Age a inspiré artistes et savants entre 1880 et 1930. Jusqu’au 28 janvier 2018 à la Bibliothèq­ue nationale et universita­ire, Strasbourg (67).

La fée électricit­é

Depuis le xviiie siècle, cette énergie novatrice fut la source d’une inventivit­é qui a marqué l’histoire et les esprits. Jusqu’au 31 décembre 2017 au Centre historique minier, Lewarde (59).

@Et aussi sur www.lhistoire.fr Les 47 Rônins jusqu’au 7 janvier 2018 au château de Nantes (44).

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