Vendredi, la grève de la faim de 1 200 détenus «de sécurité» palestiniens en était à son quarantième jour.
Le président brésilien, Michel Temer, a retiré jeudi les troupes déployées la veille pour contenir des manifestations.
Un revirement qui renforce la sensation de fragilité de son gouvernement. Acculé par de graves accusations de corruption, le chef d’Etat avait déclenché une pluie de critiques dans un pays encore marqué par les années de plomb de la dictature militaire (19641985). Au total, 1 500 soldats, selon l’AFP, avaient été déployés en raison des heurts qui avaient éclaté lors d’une grande manifestation réclamant la démission du Président et la fin des mesures d’austérité. Le rassemblement avait été initié par des syndicats et le Parti des travailleurs (PT, gauche): 45 000 personnes avaient défilé selon les autorités, 100000 d’après les organisateurs. Des individus encagoulés s’en étaient pris aux immeubles des ministères et avaient jeté des pierres sur les forces de l’ordre.
Si quelques dizaines ont abandonné, 225 l’ont rejointe durant la visite de Trump dans la région. Selon l’Autorité palestinienne, certains sont en danger de mort. Pour les médecins du Comité international de la CroixRouge (CICR), unique organisation autorisée dans les prisons israéliennes, ces détenus sont entrés dans «une phase critique». Elle appelle «les autorités et toutes les parties concernées à trouver une solution». Mais la situation ne semble pas émouvoir l’administration pénitentiaire. Ni le ministre de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan (Likoud), lequel refuse d’examiner la liste des revendications présentées par les prisonniers : visites familiales plus fréquentes, soins médicaux du même niveau que pour les Israéliens, études supérieures par correspondance… N.B. (à Tel-Aviv)