Covid-19 : quelle est l’évolution du nombre de contaminations en France ?
Publié chaque jour par Santé publique France, le nombre de contaminations au Covid-19, confirmées par test, s’élevait, lundi 6 juillet, à 639 sur l’ensemble de la France. La veille, un dimanche, ce chiffre était de 102. Cette multiplication par 6 du nombre de cas d’un jour à l’autre est due au fait qu’une grande partie des labos privés sont fermés le week-end. Difficile, dans ces conditions, d’apprécier l’évolution de l’épidémie au quotidien. Pour contourner cette difficulté, il convient de retraiter les données afin d’obtenir une moyenne sur sept jours glissants. Ce qui conduit, pour les 5 et 6 juillet, à quelque 530 nouveaux cas par jour en moyenne. Des chiffres qui témoignent d’une remontée du nombre de nouveaux cas depuis trois semaines, après un plus bas à 400 contaminations quotidiennes à la mi-juin.
Mais cette hausse sensible est avant tout due à la Guyane, où l’épidémie est en forte expansion. Hors Guyane, la France recense environ 350 contaminations quotidiennes depuis trois semaines. Un chiffre faible, comparé aux dizaines de milliers d’infections (estimées) qu’a connues le pays à l’approche du pic de la mi-mars, mais qui ne diminue plus depuis la mi-juin. Une stagnation qui laisse penser que la France a atteint, pour l’heure, un plancher. Autre outil disponible pour surveiller l’évolution de l’épidémie en fonction du nombre de nouveaux cas confirmés : le taux d’incidence. Cet indicateur correspond au nombre de nouvelles infections pour 100 000 habitants sur une période de sept jours. Consultable lui aussi sur le site de Santé publique France, il s’établissait, pour la semaine du 30 juin au 6 juillet, à 5,5 pour l’ensemble de la France, après un plus bas à 4,3 lors de la semaine du 10 au 16 juin. Là encore, la remontée du taux d’incidence depuis la mi-juin est largement due à la situation en Guyane (taux d’incidence de 430,7). Pour la seule métropole, ce taux est de 3,6 et reste stable depuis la mi-juin.
Même s’il circule peu, le virus est donc toujours présent, essentiellement sous forme de clusters (91 en cours d’investigation) répartis un peu partout sur le territoire, et que les autorités assurent maîtriser pour l’instant.