CES 2014 : de la cocotte minute à la raquette de tennis, tout est connecté !
De retour de Las Vegas, Olivier Ezratty nous livre en quelques feuillets un panel de ses premières impressions sur le plus grand salon mondial de la high tech et de l’électronique grand public. Vous pourrez retrouver aussi ses analyses et son rapport comp
J’aime utiliser l’analogie des bancs de poissons pour décrire les tendances du CES de Los Angeles. Le plus grand salon mondial de la high tech est l’occasion de prendre une photo instantanée d’un mouvement en apparence brownien de l’ensemble des constructeurs. Il n’est en fait pas si aléatoire que ça. À l’avant du banc, nous avons les technologies de base qui permettent tout : les composants, les standards et les infrastructures télécom. Elles sont mues par la loi de Moore et ses dérivés (Metcalfe…). Ensuite, nous avons les startup et les grands constructeurs. Puis les usages et les utilisateurs. Mais c’est encore une économie de l’offre : si nombre d’innovations sont incrémentales et tirent parti de la demande utilisateur, d’autres sortent du chapeau des innovateurs en avance de phase de la demande client. C’est là que l’on trouve le côté un peu délirant du CES ! Les innovations suivent aussi un cycle de maturation connu : on commence par découvrir une nouvelle technologie, puis elle est industrialisée et son usage s’installe ; enfin, elle est copiée à l’infini par tout un tas de sociétés. Les « weareable devices » sont dans cette phase avec un grand nombre de copycats des mêmes concepts sans grande différentiation entre les offreurs. Notamment chez les PME asiatiques, surtout chinoises, qui sont très nombreuses au CES.
Le CES 2014 consacrait une tendance lourde et lente : toutes les entreprises sont
numériques ou ne sont plus. Au CES, on trouve ainsi des constructeurs automobiles, des services bancaires ou postaux, de l’électroménager ou de l’automobile. La cocotte minute Seb comme les raquettes de tennis Babolat sont maintenant connectées. Le Cloud est partout pour connecter tout cela, même s’il est évoqué plutôt discrètement dans le discours des exposants ou habillé d’un baratin sur les « usages ».