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les investisseurs. Ce faisant plusieurs visions s’opposent. « D’un côté la vision philanthropique, de l’autre capitalistique, financière » , analyse Fabrice Drouin, directeur technique d’Acinq. « Il y a paradoxalement beaucoup de personnes conservatrices dans la communauté » , renchérit Renaud Lifchitz, expert en sécurité chez Digital Security. Ces dissensions se sont particulièrement illustrées pendant l’été. Initialement, le Bitcoin a été conçu pour se passer d’intermédiaires et permettre des échanges avec des frais très réduits. Mais la montée en puissance de la cybermonnaie l’a fait dévier de sa trajectoire : le temps de transaction est devenu de plus en plus long, et les transactions ont coûté de plus en plus cher. Le conflit dans la communauté s’est érigé sur la façon d’améliorer la scalabilité du Bitcoin. D’un côté, il y avait les conservateurs, qui pensent que le Bitcoin initial ne doit pas changer pour garder sa véritable essence originelle et, de l’autre, ceux qui pensent qu’il doit s’adapter aux nouvelles contraintes. De là est née l’idée du Segwit ( Segregated Witness). Elle s’est concrétisée à la suite de l’accord de Hong- Kong, début 2016. Il s’agissait en fait d’un soft fork ( voir Lexique), censé augmenter la scalabilité et la vitesse du réseau Bitcoin. Pour ce faire, l’idée était d’alléger les blocs en eux- mêmes, qui contiennent traditionnellement les informations de transactions, mais aussi de signatures et la clé de chiffrement publique. « Le Segwit est en fait une manière de réorganiser les transactions dans les blocs, ce qui ouvre la voie à une évolution du protocole, pour faire passer des transactions off chain notamment. Il améliore aussi la sécurité afin que l’on puisse