Google et Facebook tentés par la Chine
Facebook a mis un pied en Chine cet été. Mais cela n’aura duré qu’une poignée d’heures. Fin juillet, le New York Times rapportait que l’entreprise de Mark Zuckerberg avait obtenu le feu vert des autorités pour ouvrir une filiale sur le sol chinois : un hub technologique basé à Hangzhou, patrie de Jack Ma et d’Alibaba. Il n’était absolument pas question d’un lancement du réseau social dans l’Empire du Milieu, mais cette première implantation représentait un grand pas. Cependant, au bout de quelques heures, toute mention de cette filiale disparaît des sites officiels chinois. Ni Facebook ni Pékin n’ont officiellement communiqué à ce sujet mais, selon la presse américaine, le gouvernement a fait volte- face. En cause, une mésentente entre l’administration centrale en charge du cyberespace et les autorités régionales du Zhejiang, province dont Hangzhou est la capitale. La première reproche aux secondes de ne pas l’avoir suffisamment consulté sur le sujet et a ensuite fait barrage à l’installation de ce hub technologique, réduisant les espoirs de Facebook d’installer une filiale en Chine à peau de chagrin. Google aura- t- il plus de succès ? Le géant du Web planche sur un moteur de recherche dédié au marché chinois et respectant la législation locale, avec ce que cela implique de filtrage des contenus et mots clés. Ce projet, baptisé DragonFly, ne fait pas l’unanimité dans les rangs de Google, certains de ses salariés manifestant leur désaccord devant ce recul. Tant et si bien que Sundar Pichai a dû assurer que Google n’était « pas prêt à lancer un produit de recherche en Chine » , ni qu’il pouvait ou voulait le faire. Pour attaquer le marché chinois, des concessions sont nécessaires et Apple l’a bien compris. Cupertino vient à nouveau d’effectuer un grand ménage sur son App Store à destination de la Chine, supprimant quelque 25 000 applications, principalement des jeux d’argent, afin de se conformer au réglementation en vigueur.