Google WiFi
Machine learning embarqué !
Composé d’un routeur et d’un satellite, le Google WiFi ( kit de deux) est conçu pour couvrir une surface comprise entre 85 et 170 m2. Pour une surface plus importante, la firme de Mountain View recommande d’installer des points d’accès supplémentaires. Comme Orbi, le système de Google vise à remplacer le WiFi souvent bien trop sommaire des box internet du marché. Les deux petits boîtiers au design discret et passe- partout présentent une forme circulaire avec au centre un halo de LED lumineux configurable. Ils intègrent quatre antennes à 360° et deux ports Ethernet – dont un doit être relié à la box. Contrairement à ce type de systèmes, qui sont généralement tribandes, Google WiFi repose sur seulement deux bandes de fréquences ( 2,4 et 5 GHz) à 1 200 Mbit/ s. Compatibles avec les normes WiFi 802.11a, b, g, n et ac, les modules créent un réseau maillé ( mesh) pour communiquer entre eux. Une configuration modeste que Google dit compenser par des technologies de Machine Learning. Le système analyse en effet en permanence le signal WiFi afin de privilégier systématiquement le canal le moins saturé. Les différents terminaux sans- fil connectés sont automatiquement routés vers la bande ayant le meilleur débit par rapport à leur position. Google préconise de ne pas éloigner les boîtiers de plus de deux pièces pour profiter des meilleurs débits possible. Sur ce point, il fait moins bien que Orbi qui se montre capable de couvrir sans sourciller de plus grandes surfaces. Mais dans un environnement identique, le système se montre tout aussi performant et apporte un vrai plus avec des débits constants et stables. Le réseau maillé du système possède toutefois des limites contraignantes. À partir du moment où l’on utilise un pack de deux, trois ou plus, il n’est plus possible de configurer Google WiFi en mode point d’accès ( ou bridge) sur le réseau local, ni de profiter du réseau mesh. Le système crée son propre réseau pour remplacer celui de la box, ou fonctionner en parallèle. Résultat, tous les équipements non reliés en filaire aux modules de Google ( NAS, imprimante…) ne sont pas accessibles. Il est toujours possible d’installer un switch réseau, mais la simplicité d’installation promise prend alors du plomb dans l’aile. Google se distingue toutefois avec une application mobile ( Android et iOS) particulièrement efficace. Après avoir ouvert ou créé un compte Google, quelques étapes suffisent pour configurer les points d’accès. Des tests de vitesse permettent de tirer le meilleur parti possible du système en plaçant les boîtiers de manière optimale. Outre une gestion du réseau facilitée par un grand nombre d’options, l’application fourmille de fonctions intéressantes. Parmi elles figure notamment un système de contrôle parental ultra complet, la possibilité de créer un réseau pour les invités, de prioriser la bande passante pour un appareil durant un temps donné, etc. Un produit qui tient toutes ses promesses pour les petites et moyennes surfaces.