LE BONHEUR, CETTE PETITE ENTREPRISE
Il paraît que le bonheur ne s’achète pas. Mais il se vend à merveille ! S’appuyant sur les ventes vertigineuses de leurs livres, certains spécialistes du bien-être diversifient leurs activités et se hissent à la tête d’entreprises très lucratives. A commencer par le célèbre Tal Ben-Shahar, gourou planétaire de la psychologie positive. Diplômé de l’université de Harvard, ce businessman aguerri se définit lui-même comme un « entrepreneur en série ». A raison! Au cours des dix dernières années, il a notamment fondé : un institut proposant des séminaires (payants) de bien-être (Wholebeing Institute), une plate-forme de vidéos de coaching sur la santé, le développement personnel, le travail et la parentalité (Happier.TV) et une boîte de conseils en entreprise (Potentialife) qui facture ses services à de riches multinationales parmi lesquels Microsoft et Intel. En France, la conférencière et femme d’affaires Florence ServanSchreiber, auteur de 3 Kifs par jours (Marabout), dirige notamment un organisme de formation et de conseils pour grandes entreprises (Essentia Conseils). En plus de nombreux ateliers et cours en ligne, son art du « kif » se distille aussi en pièce de théâtre ( La Fabrique à kifs au théâtre de l’OEuvre à Paris) ainsi que sous forme culinaire (elle avait créé l’émission Mes recettes qui font du bien, sur la chaîne Cuisine Plus). Laurent Gounelle, auteur du best-seller L’Homme qui voulait être heureux, préside une société de coaching et de gestion de carrière (Pôle Solution) et partage son temps « entre l’animation de séminaires internationaux » et une « activité de conseil pour les managers des grands groupes ». Coach et romancier, le marchand de bonheur explique pourtant mettre un point d’honneur à séparer ses différents métiers. Distincts, mais complémentaires… E.L.