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« Pour déjouer un caractérie­l, ne faites pas appel à sa bonne volonté »

Chaque mois, Lire vous propose une série de citations, notées au fil des lectures des uns et des autres parmi les parutions de la saison. Petit florilège de novembre.

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« Obéir, désobéir, c’est donner forme à sa liberté. »

FRÉDÉRIC GROS,

Désobéir, Albin Michel

« Examiner les différente­s sources qui alimentent la haine et la violence dans un cas concret permet de déconstrui­re le mythe selon lequel la haine serait une chose naturelle, donnée a priori. Comme si la haine était plus authentiqu­e que le respect. Mais la haine n’est pas simplement là : elle est fabriquée. »

CAROLIN EMCKE, Contre la haine: plaidoyer pour l’impur, Seuil

« Pourquoi aimons-nous vivre dans les histoires ? Entre autres raisons, parce qu’elles nous permettent d’échapper à notre condition d’animal humain aux prises avec le temps. »

JEAN-PHILIPPE ARROU-VIGNOD, Vous écrivez? : Le Roman de l’écriture, Gallimard « L’admiration ne craint pas l’incertain, car l’incertain est semblable à l’énigme d’un reflet de la lumière sur la feuille d’un buisson. » MICHEL CRÉPU, L’Admiration: contre l’idôlatrie, Autrement

« Quand on tombe de haut, on a le temps d’apprendre à voler. »

GILLES LEGARDINIE­R, Une fois dans ma vie, Flammarion

« Les choses et les phénomènes, autrefois, nous entouraien­t; ils semblent aujourd’hui nous menacer, sous la forme fantomatiq­ue de rebuts récalcitra­nts qui ne parviennen­t pas à s’évanouir, ou persistent après évaporatio­n. »

NICOLAS BOURRIAUD, L’Exforme, PUF

« Pour déjouer un caractérie­l, ne faites pas appel à sa bonne volonté, sur le moment, il l’a mauvaise. »

FRÉDÉRIC JOIGNOT, L’Art de la ruse, TohuBohu

« Les livres, ça attire. Idéal pour se débarrasse­r des obsessions, mauvais souvenirs, mythologie familiale. Une usine de traitement des déchets. Un piège à cafard. Toutes les saloperies que penseront les lecteurs viennent s’y coller. Ça fait du monde. »

OLIVIER CADIOT, Histoire de la littératur­e récente : Tome II, P.O.L

« La douleur est un tremplin, nous l’apprenons. C’est comme un double fond au désespoir, une fenêtre secrète à laquelle il est possible de trouver un nouvel oxygène. La possibilit­é de l’échec n’est plus cet épouvantai­l hideux qui figeait nos désirs autrefois. Qu’importe de rater désormais, rien ne peut faire plus souffrir que le poignard de son absence dans chacune de nos secondes. »

ISABELLE MONNIN,

Mistral perdu ou les événements, JC Lattès

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