Rochers spatiaux
Quand le ciel – ou plutôt ses pierres – nous tombe sur la tête.
On aurait envie de les prendre dans les mains, de les caresser. Les météorites viennent du fond des âges, et, en plus, elles sont belles. Noires et brillantes pour les unes, bosselées et claires pour les autres, incrustées de grains d’olivine presque translucides pour les plus rares. Le Museum national d’histoire naturelle de Paris vient d’inaugurer une exposition * où on y voit les plus extraordinaires : tout en apprenant le mystère de leur création. Celles qui arrivent sur notre Terre se sont échappées de la Ceinture des astéroïdes située entre Mars et notre planète. Nées il y a 4,5 millions d’années, lors de la formation du système solaire, elles peuvent nous raconter nos origines. Les sidérites, plus lourdes, sont constituées de nickel et de fer, comme au coeur de la Terre. Les plus légères ont la taille de petits rochers. Certaines ont été arrachées à la Lune ou à Mars.
Jusqu’au XIXe siècle, on y voyait la manifestation de la colère divine, surtout quand la météorite déchirait le ciel dans un fracas de tonnerre. Maintenant des scientifiques et des amateurs les traquent dans les déserts, où elles se détachent sur le sable. Ou en Antarctique où elles se dévoilent sur la neige. Il existe même un marché de la météorite, pour ceux qui voudraient conserver chez eux un fragment des premiers temps. F.M.