LA DÉSOBÉISSANCE
(Desobedience) par Naomi Alderman, traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Hélène Papot, 336 p., Le Livre de Poche, 7,90
Comment assumer son homosexualité dans un milieu juif orthodoxe ? C’est la question qu’explore Naomi Alderman dans son remarquable premier roman, adapté ce mois de juin au cinéma avec, à l’affiche, Rachel Weisz et Rachel McAdams. La Désobéissance raconte le retour au bercail de Ronit. Caricature de la jeune et jolie New-Yorkaise, un job dans la haute finance et une collection d’amants et d’amantes. La mort de son père, un éminent rabbin, l’oblige à revenir à Hendon, quartier de Londres où elle a grandi. La communauté accueille comme un ovni cette femme qui fume, porte une jupe fendue, veut faire la bise aux hommes et choque en s’inventant une épouse. Une seule personne dans l’assemblée semble l’envier : Esti, l’amie d’enfance, que Ronit n’aurait jamais imaginée avec un homme. Un roman complexe, subtil, sur ce qu’il y a de paradoxalement étouffant et réconfortant à vivre dans une communauté religieuse.