CULTIVER L’ESPRIT DE CONCOURS
Poésie, nouvelles, récits de voyage : il existe bel et bien une tradition française des concours d’écriture. Quelques précisions pour guider vos premiers pas.
Vous aimez lire et encore plus écrire ? », « Le thème de cette année est… », « Affûtez votre plume ! » : quel passionné de littérature n’est pas tombé, un jour, sur ce type d’annonce ? Dont la conclusion est invariablement « Jetez-vous à l’eau ! », invitant à nous élancer vers notre encrier ou notre clavier.
Entre les locaux et les nationaux, ceux qui ne concernent que la jeunesse, ou les défis lancés à tous les écrivains en herbe, il se tient chaque année des centaines de concours d’écriture en France. Grande quantité, donc, mais un éternel point commun : l’occasion de confronter son écriture à un jury, tout en se dévoilant à ses premiers lecteurs. La majorité sont des concours de nouvelles, dont le format est fixé entre 5 000 et 35 000 signes selon les règlements des organisateurs. Tous ont un thème ou une première phrase imposés. On peut les diviser en trois catégories majeures. La plus importante, en nombre, est composée des concours qu’organisent les associations, les ateliers d’écriture et, surtout, les mairies et les médiathèques. La participation peut être gratuite ou atteindre au maximum 10 euros. Et, si la plupart ne sont pas dotés, un tiers d’entre eux offre des prix, allant de la publication des meilleures nouvelles dans un recueil à une dotation pour les trois premiers (de 50 à 1 000 euros selon votre position au classement *). Les jurés sont désignés par l’institution ou l’association organisatrice.
Différents partenaires
Dans la seconde catégorie, on trouve les concours organisés lors de festivals et autres salons du livre : citons Étonnants Voyageurs à Saint-Malo, ou Quais du polar à Lyon. Ils sont tous d’ampleur nationale, les modalités étant accessibles sur les sites Internet de ces événements.
Une partie d’entre eux est destinée aux jeunes (entre 11 et 18 ans), ce qui permet d’y associer les académies de l’Éducation nationale. Gratuits, ils sont aussi une opportunité donnée aux finalistes de rencontrer les auteurs des festivals qui sont membres du jury. Mais également, dans la plupart des cas, de se voir publiés dans un recueil édité pour l’occasion.
Enfin, dernière catégorie : les concours lancés par des médias en collaboration avec un éditeur (RFI & JC Lattès) ou une plateforme numérique (comme celle de Lire & Librinova), et ceux qui associent directement une plateforme à une maison d’édition (voir encadré). Ce sont les seuls qui intéressent véritablement les éditeurs.
* Chiffres et statistiques observés sur les concours de l’année 2019 et sur ceux prévus pour 2020.