4 AUTEURS INDIENS
À SUIVRE À LIVRE PARIS
JEET THAYIL
Né en 1959, ce poète et musicien voyageur est une voix singulière de la littérature indienne anglophone. En 2012, Narcopolis (finaliste du Booker Prize) raconte la descente aux enfers d’un Indien de New York qui s’enferme dans une fumerie d’opium de Bombay. L’auteur, ex-toxicomane, reprend ce thème de l’autodestruction dans Mélanine (Buchet-Chastel), salué par Salman Rushdie.
AANCHAL MALHOTRA
Artiste multidisciplinaire, l’écrivaine âgée de
30 ans est une spécialiste de l’histoire orale de son pays. Son premier roman, Remnants of a Separation
(« vestiges d’une séparation »), évoque les objets transportés par les déplacés lors de la partition de l’Inde en 1947. Il sera traduit en mai aux éditions Héloïse d’Ormesson.
PERUMAL MURUGAN
Figure de proue de la littérature tamoule, l’auteur a été attaqué en 2015 par des conservateurs lui reprochant de donner une image trop sexuelle du shivaïsme dans Maadhorubaagan. Contraint de s’excuser et de retirer son livre du marché, il sera innocenté par la justice. Son roman
Le Bûcher vient de paraître chez Stéphane Marsan et sa nouvelle « Jeux d’eaux » dans un recueil que publiera Magellan & Cie.
MEENA KANDASAMY
Deux sujets passionnent cette romancière, poète, traductrice et militante née en 1984 à Chennai : le féminisme et le système des castes contre lequel elle lutte au sein du Caste Annihilation Movement. Cette année, elle publie en France un roman sur les violences faites aux femmes : Quand je te frappe. Portrait de l’écrivaine en jeune épouse (Actes Sud).