PRIX D’UN LIVRE LA RÉPARTITION DES BÉNÉFICES
Gagner de l’argent en écrivant est possible. Un livre vendu en librairies peut même rapporter gros. Mais à qui exactement ? Lire a enquêté et, pour bien comprendre, il est nécessaire de se familiariser avec le concept du « prix unique ». Depuis 1981, la « loi Lang », relative au prix du livre, stipule qu’un ouvrage écrit et édité en France sera vendu partout au même tarif, spécifié sur la couverture. C’est à partir de ce prix unique qu’une répartition, plus ou moins semblable, est effectuée.
RÉPARTITION EN POURCENTAGE DU PRIX D’UN LIVRE
■ TVA : elle représente 5,5 % du prix de vente.
■ Diffusion (commerciaux) : 7 %
■ Distribution (logistique) : 8 %
■ Point de vente : les librairies, Amazon, les musées, etc. empochent entre 35 % et 40 %.
■ Éditeur : il gagne entre 45 % et 49 % sur lesquels il fait face à des dépenses.
FRAIS À PRENDRE EN COMPTE SUR CE QUE TOUCHENT LES ÉDITEURS
■ Fabrication et impression : entre 10 % et 15 %.
■ Droits d’auteur : entre 8 % et 12 % en moyenne. Généralement, la maison d’édition verse à l’auteur un à-valoir, entre la signature du contrat et la publication du livre. Cet à-valoir est définitivement acquis par l’auteur, même en cas de mévente, qui ne permettrait pas à l’éditeur de collecter cette somme sur les ventes totales.
■ Autre : le reste (15 % à 25 %) permet à l’éditeur de payer ses charges de structures, ses employés, la publicité, etc.
Ce graphique reste toutefois approximatif, et peut varier en fonction des maisons et des ouvrages – notamment dans le secteur de la bande dessinée où une part supplémentaire est donnée à l’illustrateur. C’est donc un équilibre fragile, dans lequel l’éditeur ne gagne pas systématiquement d’argent sur chaque livre. À lui, alors, de dénicher le chef-d’oeuvre qui lui permettra d’essuyer un échec !