RAYON POCHES

★★★★★

LA FABRIQUE DES SALAUDS, CHRIS KRAUS,

1104 P., 10/18, 10,20 €

Il est lâche, opportuniste, amoureux. Ainsi Konstantin Solm est-il devenu tour à tour nazi, agent soviétique, ami avec la CIA et collaborateur du Mossad. La Fabrique des salauds, sidérant et romanesque en diable, retrace, sur une cinquantaine d’années, la vie pour le moins mouvementée de ce « Koja », inspiré d’un personnage réel. Chris Kraus éclaire un pan du xxe siècle et se place à mi-chemin entre Jonathan Littell et John Le Carré. Passionnant.

★★★★☆

POURQUOI JE DÉTESTE LES ENFANTS, ROBERT BENCHLEY, 144 P., POINTS, 5,90 €

Petit prix, petit format (10x15) mais qui permet de (re)découvrir un grand auteur, Robert Benchley, journaliste, chroniqueur et surtout humoriste tendance W.C. Fields – grinçant et adepte du non-sens.

Ou, pour rester en France, une sorte de Vialatte vachard. Pourquoi je déteste les enfants est un vade-mecum sur l’art et la manière d’éduquer les jeunes enfants, notamment ceux qui mangent du mortier. Rien n’est à prendre au pied de la lettre, soyez rassurés, mais ces textes courts et très peu corrects sont un ravissement.

★★★★☆

LAWRENCE D’ARABIE. LE DÉSERT ET LES ÉTOILES, FLORA ARMITAGE, 480 P., POINTS, 8 €

Sur la couverture, l’homme a un faux air de Peter O’Toole. Ça tombe bien, c’est lui qui l’interprète dans le film qui porte son nom: Lawrence d’Arabie. Un monument romanesque comme le fut T.E. Lawrence, officier britannique qui prit fait et cause pour les luttes arabes au Moyen-Orient à la veille de la Première Guerre mondiale. Flora Armitage raconte avec passion et précision la vie de l’auteur des Sept Piliers de la sagesse, qui navigue entre réalité et fiction, ombre et lumière, fantasme et engagement.