Nature sacrée
Notre cerveau plus fort que Greta Thunberg ? C’est la thèse du docteur en neurosciences reconverti en vulgarisateur médiatique, Sébastien Bohler. Après Le Bug humain (2019), qui analysait la crise écologique au prisme de la neurobiologie, le rédacteur en chef du magazine Cerveau & Psycho estime dans ce nouvel essai que les fondations de notre matière grise peuvent sauver la planète. Pour cela, l’humanité doit renouer avec une zone du cerveau avide de prédiction, d’ordre et de contrôle, qui nous a permis de survivre quand nous étions chasseurs-cueilleurs.
UNE NOUVELLE « RELIGION VERTE »
S’appuyant sur des études scientifiques qui font
autorité, Bohler explique que les rituels, les religions et les normes morales ont servi de puissants calmants au cortex cingulaire. À l’inverse, la « civilisation rationaliste occidentale » aurait ouvert « un gouffre d’incertitude » en croyant « pouvoir vivre sans sens ». L’humanité aurait régressé « vers un système rudimentaire » fait de comportements addictifs et court-termistes (bouffe, sexe, drogue, séries, hyperconsommation, culte de l’ego…) dévastateurs pour la planète.
Où est le sens ? en appelle au retour du sacré, du sacrifice (à la décroissance) autour d’une « morale écologique » (une nouvelle « religion verte »).
Ici, point de responsables puisque nous sommes soumis à notre biologie. Sébastien Bohler dresse le tableau totalisant d’une humanité décadente à remettre dans le droit chemin écologique.