L’Homme précaire et la littérature
par André Malraux, Gallimard, Folio Essais, 512 p., 8,90 euros. ***
Dans son dernier livre (1977), Malraux (photo) édifie son musée imaginaire de la littérature mondiale, montrant comment Flaubert, dans le personnage du bourgeois, attaque moins une classe sociale que l’humanité tout entière ; pourquoi Zola forge Coupeau, le héros ouvrier de « l’Assommoir », contre le Jean Valjean des « Misérables », etc. Une synthèse virtuose et excitante, qui, par son style et son amplitude, fait passer « l’Art du roman » de Kundera pour une copie d’élève de troisième.