Pochette diplomatique

L’ex-plus jeune Premier ministre de France s’est glissé dans le costume du chef de la diplomatie. Un habit et un rôle sur mesure

L’art de dompter la calvitie

On se souvient de son discours de politique générale en 1984, raie sur le côté et costume gris en flanelle, façon inspecteur des finances. L’actuel ministre des Affaires étrangères a perdu ce côté vintage giscardien de l’ancien élève surdoué de Janson-de-Sailly, diplômé de la Rue-Saint-Guillaume, normalien brillant. Par une résurrection inédite, il est devenu le cinquième personnage politique préféré des Français, selon un sondage BVA pour « le Parisien ».

Façon Cary Grant

Etre ministre des Affaires étrangères requiert une allure particulière. Roland Dumas, Dominique de Villepin ont laissé derrière eux cette image de l’homme d’Etat bien mis. Cette pochette, invariablement blanche, c’est l’accessoire de la situation. Une pochette, une vraie, à pli plat ou bouffant, indifféremment. Son « tropisme cravates » perdure avec ce goût prononcé pour le mauve, le jaune ou le bleu azur ; l’homme cravaté l’a emporté sur la marinière en gagnant finalement le Commerce extérieur.

Un costume trop flottant

Le costume est sobre, classique, parfois rayé. Mais la veste longue et le pantalon un tantinet flottant donnent ce côté IVe République, le gilet en moins. Il avait l’habitude de porter un gilet en maille dans les années 1980, ce qui lui donnait ce look Programme commun, un vieux souvenir.

Des pantoufles aux mocassins

Il est loin le temps de la désinvolture, où le jeune Premier ministre de François Mitterrand descendait en pantoufles devant les photographes pour aller acheter des croissants. Sobriété et classicisme sont désormais de mise avec des mocassins noirs impeccables.