Cécilia et Richard Inc.
Quelle revanche, pour les Attias ! Bannis de la république sarkozienne, ils ont remonté la pente. Elle, Cécilia, fait désormais dans la philanthropie. Son mari, Richard, organise des forums internationaux où se croisent les grands des affaires et de la p
A New York, ils se sont repositionnés en Elie Wiesel les a aidés à trouver leurs bureaux du 555 Madison Avenue, et c’est dans l’immeuble où vécut Orson Welles qu’ils ont élu domicile. Ils ne voyagent qu’en business class, un pied sur chaque continent, perpétuellement connectés. On les voit à la Clinton Global Initiative, au Festival du Film de Marrakech, à la soirée des L’Oréal-Unesco Awards. Et, à partir du 23 mai, ils seront, bien sûr, à Libreville pour la troisième édition du New York Forum Africa, création de Richard Attias, placé sous le patronage du président gabonais, Ali Bongo. Sa femme à ses côtés, Richard accueillera les 1 500 invités de marque, chefs d’entreprise, dirigeants de fonds d’investissement, ministres venus du monde entier, au premier rang desquels Laurent Fabius. A chacun, il dira avec un sourire entendu: « Vousconnaissez mafemme, Cécilia… »
Quelle revanche! Il y a sept ans, quand elle a quitté l’Elysée pour vivre sa vie avec l’as de la communication événementielle de Publicis, ils ont tous deux été maudits, excommuniés. Ils étaient les bannis de la République. Ils se sont refaits, et ils en sontfiers. Ils ont juste quelques petits comptes à régler. Les sarkozystes font de l’ex-première dame la grande sorcière des années bling-bling ? Elle sort, comme une mise au point,
Leurs cartes de visite sont flatteuses. Mrs. Attias préside la Cecilia Attias Foundation for Women, à vocation humanitaire. Mr. Attias dirige Richard Attias & Associates, qu’il a créé pour être « un catalyseur d’idées au niveau planétaire ». power couple. « Une envie de vérité », autobiographie à l’eau de rose. Ce n’est pas la guerre, les Attias ne la veulent pas, ni ne peuvent se la permettre. C’est une contre-offensive de velours. Plus que quiconque, Richard Attias connaît la loi d’airain de la com: toujours revenir à l’événement fondateur pour sculpter une image. Celle d’une Cécilia campée en héroïne, en libératrice des infirmières bulgares hier, de toutes les femmes en danger dans le monde aujourd’hui.
Le 26mars, ils sont à Sofia. A l’hôtel Kempinski, sur les hauteurs de la ville, Richard a réservé pour Cécilia la suite présidentielle. Sous les dorures baroques de la suite, Kristiana, Snejana, Valya et Valentina s’avancent dans leurs plus beaux habits vers leur « libératrice » . Etreintes, sourires, émotions. « Assieds-toilàsurlecanapé, entreelles », conseille d’une voix douce Attias à son épouse, immortalisant l’instant avec son portable. Il ne manque que le tarmac de l’aéroport de Sofia pour rejouer la scène restée dans les mémoires, où Cécilia sort blême et victorieuse du combat mené « au péril de [sa] vie » contre Kadhafi. En la chargeant de cette mission, Nicolas Sarkozy espérait la convaincre de rester la première dame de France et son épouse. Aujourd’hui, Richard Attias joue les princes consorts. La tournée à Sofia est digne d’une visite d’Etat. Berline aux vitres fumées, tête-àtête avec le chef de l’Etat bulgare, la maire, le ministre des Affaires étrangères. Pendant deux jours, tout est parfait… Enfin presque. Le soir tombe sur le Kempinski quand le Net s’embrase sur leur passage au Salon du Livre, le dimanche précédent, quand Cécilia Attias était venue pour une séance de dédicaces. A Paris, on se gausse de cette scène prise sur le vif par « le Petit