Croisières en folie

New York, Dubaï, Monaco. En moins de dix jours, le monde de la mode s’est déplacé dans ces trois villes pour assister respectivement aux défilés « croisière » de Dior, Chanel et Louis Vuitton. A l’origine, dans les années 1930, ces lignes étaient destinées aux riches Anglaises ou New-Yorkaises qui fuyaient l’hiver pour partir en croisière sous le soleil de la Riviera ou de la Floride. Aujourd’hui, c’est un business florissant dont le chiffre d’affaires grimpe chaque année et qui vise avant tout les femmes de l’hémisphère Sud. Les clientes de Singapour, de la péninsule Arabique ou du Brésil sont les premières cibles de ces collections qui seront mises en vente en boutique en novembre prochain, et ce pour six mois. Et, comme cette population voyage beaucoup, notamment en Europe, ne soyez pas étonné de voir l’hiver prochain des combishorts en vitrine des marques de luxe. C’est devenu l’accessoire préféré des acteurs et actrices : la pancarte avec, écrit en grosses lettres, « ramenez-nous nos filles », en référence au kidnapping de 223 lycéennes dans le nord du Nigeria, s’affiche sur les réseaux sociaux, mais aussi sur le tapis rouge. Ici à Cannes dimanche dernier, Julie Gayet (photo), déjà présente à la manifestation au Trocadéro à Paris, a apporté un peu de politique au Festival.