JAG
L’homme, surtout, n’a pas son pareil pour flairer la vague qui monte. Une intuition qu’il applique à présent… au spectacle vivant. En 2011, Jacques-Antoine Granjon a pris une part minoritaire – avec ses amis Marc Simoncini et Xavier Niel, patron de Free et coactionnaire du « Nouvel Observateur » – dans la société Arts Live de Richard Caillat. « Contrairement à lamusique ou au cinéma, le théâtren’apasbougédepuistrenteans », raconte Caillat, un entrepreneur marseillais passionné de spectacle, rencontré dans l’orbite de l’OM. En janvier 2013, Venteprivee s’est associé avec lui pour reprendre les deux salles du Théâtre de Paris. Le mois dernier, ils récidivaient en achetant la Michodière. Granjon est en outre sur les rangs pour la Salle Pleyel.
Fou de Labiche ou de Beckett, JAG ? Pas vraiment. « Unmagasinvirtuelcommelenôtreabesoindes’incarner physiquement, explique-t-il. C’est unemanière de communiquer, denourrirnotremarque. » Mais aussi de faire du business, en intégrant toute la chaîne de valeur : le site a déjà réalisé avec succès des ventes événementielles de disques, notamment pour Alain Chamfort, Patricia Kaas ou Iggy Pop. Et le groupe a développé une grosse activité billetterie, avec l’application mobile Ticket-minute. « Vente-priveepeutàprésent capitaliser sur ses 3 millions de visiteurs uniques pourproposerunmodèlevertical : promotiond’artistes, distributiond’albums, ventedebillets, coproductionde spectacles », dit Granjon.
Avec Niel et Simoncini, ils se sont bien trouvés. Cette nouvelle génération de tycoons 2.0 veut faire bouger les