Pour le dire autrement : nous sommes tous dans le radar. N’est-ce pas là une caractéristique des régimes totalitaires ?
Je préfère parler d’une surveillance intrusive à grande échelle, et il faut du reste en souligner les limites. Car le renseignement technologique repose sur l’idée que plus il y a de suspects, mieux c’est. Mais que fait-on lorsqu’on a allongé la liste des suspects ? Comment gère-t-on cette abondance ? Mohamed Merah et les frères Kouachi étaient sur la liste des terroristes potentiels, mais non sous surveillance e ective, parce d’autres suspects étaient prioritaires. Si la technologie n’est pas l’arme miracle contre le terrorisme, comment peut-on expliquer la fascination qu’elle exerce ? Tout d’abord, les agences d’interception des communications (la NSA aux Etats-Unis, le GCHQ en Grande-Bretagne, la DGSE en France) ont vu dans internet une opportunité extraordinaire pour se