En souvenir d’Agathe
L’ÉTÉ D’AGATHE, PAR DIDIER POURQUERY, GRASSET, 198 P., 17 EUROS.
Comment survivre à la perte de sa fille, atteinte de mucoviscidose, qui s’est éteinte quelques jours avant son 23e anniversaire ? En écrivant… Sept ans après que ses cendres ont été dispersées « sur un grand champ d’immortelles, en haut de la dune du Treuil », sur l’île d’Oléron, son père livre un portrait pointilliste et émouvant d’Agathe. Pas de complaisance ni de pathos dans ce récit bouleversant. Malgré l’effroi de l’inéluctable, malgré les souffrances répétées, deux greffes de poumon, les rechutes et les découragements, ce sont la force, le courage et l’amour qui dominent. La force de vie d’Agathe, à la fois lucide et déterminée à goûter pleinement sa trop brève existence, ses études de psychologie, ses séjours dans sa chère île d’Oléron, sa découverte de New York, ses amours juvéniles. La chaleur des moments de complicité et de rires partagés, avec ses parents et ses soeurs. Le courage et la détermination de la frêle jeune fille qui, souvent, apparaît plus solide que ses proches. Quand tout est fini, « il faut avancer. Agathe est avec nous. Elle nous oblige, comme toujours, à nous dépasser » , écrit Didier. Agathe qui, pour toujours, l’aide à tenir debout.