PAR JOSH ET BENNY SAFDIE
Drame américain, avec Arielle Holmes, Caleb Landry Jones, Buddy Duress (1h37).
Plongée dans le quotidien d’une SDF junkie à New York. Figures de proue du jeune cinéma indépendant new-yorkais, les frères Safdie ont l’art d’ancrer le réel dans la fiction. L’errance de leur héroïne addict s’inspire de la véritable histoire d’Arielle Holmes (photo
ci-dessus) qui, rebaptisée Harley, joue son propre rôle. Autour d’elle, de vrais clochards côtoient quelques acteurs professionnels. Ils sont filmés avec bienveillance et empathie. On pense à « Panique à Needle Park », modèle revendiqué des réalisateurs, en mineur : les scènes du début et de la fin autour de l’amour totalement destructeur de Harley pour un de ses compagnons de rue sont d’une intensité et d’une urgence qui contrastent avec le reste du film, ingrate chronique d’une survie au jour le jour à New York.