THÉÂTRE
LE CHANT DU CYGNE/L’OURS
D’ANTON TCHEKHOV Jusqu’au 28 février, ComédieFrançaise, Studio-Théâtre, Paris-1er, rens. : 01-44-58-15-15.
Dans « le Chant du cygne », un vieil acteur se réveille en sursaut dans sa loge, seul dans la nuit, embrumé par le sommeil et l’alcool. Pour récompenser le souffleur venu le délivrer, il lui déclame ses morceaux de bravoure d’autrefois. Dans « l’Ours », un créancier s’amourache de sa débitrice, une jeune veuve aussi consolable que celle de La Fontaine. Ces deux levers de rideau sont peu joués. Bonne raison pour ne pas laisser passer le joli spectacle de la ComédieFrançaise. La mise en scène de Maëlle Poésy ne se contente pas de rajeunir la distribution, elle rafraîchit Tchekhov. Le cygne dont Gilles David (ci-contre) entonne le chant est émouvant. Quant à Benjamin Lavernhe, il endosse magnifiquement la peau de l’ours, mais l’espiègle Julie Sicard a tôt fait de le guérir de son ourserie.