LA PIPE D’OPPEN
Actes Sud, 180 p., 18,80 euros.
Qu’il évoque George Oppen ou Nathaniel Hawthorne (ses « Carnets américains »), Paul Auster semble toujours se raconter lui-même. C’est qu’il les a tant aimés, ces grands maîtres, notamment français, qui l’ont ému, inspiré, encouragé, ressuscité même quand il ne croyait plus en rien, pas même en la littérature. Samuel Beckett, Jacques Dupin, Alain Robbe-Grillet, Susan Sontag ou Jean Genet sont morts, écrit-il dans ce superbe recueil d’essais, « mais même si ce sont à présent des fantômes, pas une seule journée ne se passe sans que j’ouvre la porte de mon bureau et les invite à entrer ».