ON EN PARLE ? Le nouveau Colisée

Un coucher de soleil romain, des vieilles pierres millénaires et les plus beaux airs d’opéra sous la baguette du chef Zubin Mehta, accompagné de l’orchestre de l’académie de la Scala… Tout était réuni pour célébrer, la semaine dernière, la fin de la première phase du chantier d’embellissement du Colisée, entamé en 2013. Diego Della Valle, patron de la marque de chaussures à picots Tod’s, en est le grand organisateur et le mécène en chef, avec 25 millions d’euros investis. Il n’a pas hésité à inviter le ban et l’arrière-ban de la bonne société transalpine, et une poignée de médias étrangers pour une fête grandiose. Le Premier ministre Matteo Renzi n’a pas manqué l’événement, et les 300 invités conviés en deuxième partie de soirée à un mémorable dîner en avaient le sou e coupé. Un moyen de balayer les grincements de dents qui avaient initialement accompagné l’engagement d’une marque privée dans un tel chantier pharaonique. Les Français connaissent mal le mécénat patrimonial. En Italie, les grandes maisons en ont fait leur spécialité, gonflant un peu plus l’attrait touristique du pays tout en redorant leur image. Certaines maisons françaises, comme Chanel, ont elles aussi participé à la restauration de monuments, comme le Lion de la place Saint-Marc à Venise. Mais les Italiens ont eux entamé une vraie politique de grands travaux : Fendi en finançant la restauration de la fontaine de Trevi, Bulgari avec son engagement dans les travaux de la Piazza di Spagna. Et désormais un Colisée quasi flambant neuf.