L’ENJOLIVEUR PAR ROBERT GOOLRICK, TRADUIT DE L’ANGLAIS (ÉTATS-UNIS) PAR MARIE DE PRÉMONVILLE, ILL. DE JEAN-FRANÇOIS MARTIN Anne Carrière, 70 p., 12 euros.
A l’époque, on se souciait peu des enfants. A l’âge de 5 ans, l’auteur et ses copains traînent au bord des routes pour y récupérer des enjoliveurs. Ou tentent de recoudre les pattes d’une grenouille avec une machine à pédale Singer. Un jour, le héros manque perdre la vie dans la Buick de sa grand-mère sans que personne ne s’en émeuve. Plus tard, il comprendra ce qui rongeait alors sa mère. Dans cette nouvelle écrite pour son public français, Robert Goolrick (photo) évoque l’Amérique des années 1950 à coups de digressions savoureuses et de rebondissements tragiques. Sur le thème du paradis perdu, on retrouve l’univers bouleversant de « Féroces », ce territoire de l’enfance dont nul ne sort indemne. CLAIRE JULLIARD