FOR THIS IS MY BODY PAR PAULE MURET
Comédie dramatique suisse, avec Carl Barât, Fanny Ardant (1h39).
Vingt-quatre heures d’une love story entre une groupie et un rocker en tournée. D’un côté, une jeune fille qui vit avec intensité cet instant ; de l’autre, un showman épuisé pour qui c’est une histoire comme tant d’autres. Le face-à-face serait d’une pureté et d’une noirceur angoissantes si la réalisatrice, Paule Muret (« Rien que des mensonges », 1991), n’alourdissait son histoire avec de constantes références bibliques ! On a bien compris que le rocker avait un aspect tantôt diabolique, tantôt christique (chute, rédemption, etc.)… La présence de Carl Barât (avec Audrey Bastien, photo), musicien anglais fondateur du groupe de rock The Libertines, donne un cachet d’authenticité au film : visiblement, le personnage est puisé dans la réalité. Cerise sur le gâteau : l’image, signée Renato Berta, est particulièrement réussie. Sans le vernis religieux, il y aurait un beau film.