DEUX OU TROIS LEÇONS DE SNOBISME PAR ÉRIC NEUHOFF
Ecriture, 192 p.,18 euros.
Eric Neuhoff est un jongleur pétillant. Dans ses chroniques du « Figaro Magazine », il évoque le mal du siècle (« les gens veulent tous écrire »), invite à remplir le coffre de sa voiture de volumes de la Pléiade et d’une caisse de bordeaux avant de partir en voyage, regrette d ne pas avoir appartenu au Caca’s Club de Beigbeder, s’étonne que la maison de J. D. Salinger soit à vendre (« transformer l’endroit en discothèque »), baptise Valérie Trierweiler « la best-scélérate » et se désole de la disparition des baby-foot dans les bistrots. Il écrit à la pointe de diamant des charmants petits riens qui, bout à bout, font un rigodon d’autrefois, quelque part entre les chroniques de Vialatte et le « Pall-Mall » de Jean Lorrain, notre homme s’amuse comme un fou. Nous aussi.